
Au Gabon, le président Ali Bongo Ondimba a réuni en congrès mardi 28 juin les deux chambres du Parlement pour présenter aux élus du peuple le bilan de son mandat de sept ans, qui s'achève dans quelques mois. Ali Bongo a dressé un bilan élogieux de son septennat, avec notamment des réformes économiques qui permettent au pays de sortir de la forte dépendance des revenus du pétrole. Sur le plan politique, il a lâché une petite phrase qui pourrait alimenter le débat.
« Je suis prêt à discuter de tout, y compris des mandats politiques ».
Cette petite phrase d'Ali Bongo ne passera pas inaperçue. En français
facile, Ali Bongo Ondimba laisse croire qu'il est désormais ouvert à une
révision de la Constitution.
Durant son mandat qui s'achève, ses opposants
n'ont fait que réclamer cette révision de la Constitution, notamment
pour y insérer une limitation des mandats. La nouvelle Constitution
réclamée par l'opposition doit revenir à un mandat de cinq ans
renouvelable une seule fois. Elle doit aussi restaurer le second tour
des élections politiques dans le pays.
Pour mémoire, une révision de la Constitution opérée en 2003 avait
fixé le mandat présidentiel à sept ans renouvelables indéfiniment. Elle
avait supprimé le second tour de tous les scrutins politiques.
L'opposition de 2003 avait dénoncé une tentative d'installer une
monarchie à la tête du pays mais elle n'avait pas assez de moyens pour
faire reculer Omar Bongo et ses caciques de l'époque. La porte ouverte
par Ali Bongo n'a pour le moment fait réagir aucun opposant.