
Le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001, Khaled Cheikh
Mohammed, a adressé une lettre à l’ancien président américain Barack
Obama dans laquelle il affirme que les attaques qui ont
fait près de
3.000 morts étaient le résultat de la politique étrangère des Etats-Unis
qui a tué de nombreux innocents.
Le cerveau présumé des attentats du 11 septembre, a commencé à écrire
en 2014, et est emprisonné à Guantanamo. Il a dans un texte de 18
pages, publié partiellement par le quotidien Miami Herald et
déjà repris par nombreux médias, critiqué la politique étrangère des
Etats-Unis, qui «a tué tant de gens innocents à travers le monde». Pour
justifier les attentats qu’il aurait préparé, il énumère les griefs
contre les Américains à l’étranger : Irak, Iran et auparavant, Vietnam
et Hiroshima.
Mais la lettre, datée du 8 janvier 2015, n’est parvenue à la Maison
Blanche que deux ans plus tard, lors des derniers jours de la présidence
de Barack Obama, selon les médias. Des procureurs avaient refusé de
remettre la lettre, affirmant qu’elle devait être détruite en tant
qu’objet de propagande. Mais les avocats de Khalid Cheik Mohammed, payés
par le Pentagone, sont intervenus en septembre 2015 arguant que ce
dernier avait le droit de s’adresser au président.

«Ce n’est pas nous qui avons commencé la guerre contre vous le 11
septembre. C’étaient vous et vos dictateurs dans votre pays», affirme le
terroriste présumé en s’adressant à Barack Obama qu’il qualifie
de «tête de serpent» et de président du «pays de l’oppression et de la
tyrannie».
Il affirme que Dieu était aux côtés des pirates de l’air d’Al-Qaïda
pour ces attentats qui ont frappé New York et Washington durant la
présidence de George W. Bush. « Allah nous a aidés à mener (les
attentats) le 11 septembre, à détruire l’économie capitaliste, à vous
prendre au dépourvu et à exposer l’hypocrisie de vos allégations de
longue date sur la démocratie et la liberté », écrit cet homme d’origine
pakistanaise et élevé au Koweït.

« Vos mains sont encore tièdes du sang de nos frères et soeurs, de
nos enfants tués à Gaza », affirme-t-il dans le premier paragraphe de sa
missive.
Cet homme de 52 ans, détenu depuis une quinzaine d’années et qui risque la peine capitale, affirme ne pas avoir peur de mourir.
« Je parle avec joie de la mort », écrit celui qui a été soumis à des sessions de simulation de noyade 183 fois en mars 2003.
« Si votre tribunal me condamne à la prison à perpétuité, je serai
très heureux d’être seul dans ma cellule pour adorer Allah pendant le
reste de ma vie et me repentir devant lui de mes péchés et mes mauvaises
actions ».
« Et si votre tribunal me condamne à mort, je serai encore plus
heureux d’aller à la rencontre d’Allah et des prophètes et de voir mes
meilleurs amis, que vous avez injustement tués à travers le monde, et de
voir cheikh Oussama Ben Laden », le fondateur d’Al-Qaïda, ajoute-t-il.
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