
Un nouveau drame humain s’est déroulé en Méditerranée. Un bateau de migrants a coulé à 40 miles nautiques des côtes tunisiennes. Des dizaines de personnes sont portées disparues.
C’est la présence d’un bateau de pêche à proximité du naufrage qui a
permis de sauver 16 personnes et d’alerter les secours. La marine
tunisienne, dont plusieurs unités ont été déployées sur zone, a ensuite
repêché des corps sans vie.
Un hélicoptère maltais a participé aux
recherches. Mais l’essentiel des passagers de l’embarcation, qui a
coulé, a disparu en pleine mer, à soixante kilomètres des côtes
tunisiennes.
Selon les rescapés qui espéraient gagner l’Italie,
ils étaient entre 80 et 90 à bord. Peut-être 100 affirme l’un des 15
Bengalis ramenés au port de Zarzis. Les survivants, à l’exception d’un
Maghrébin, sont tous originaires du Bangladesh, distant de plus de 7 600
kilomètres.
« On va vivre encore de nombreux drames similaires »
Ils
avaient levé l’ancre la veille du port libyen de Zouara, à 60
kilomètres seulement de la frontière tunisienne, dans l’espoir de ne pas
être repérés par les garde-côtes libyens. Ceux-ci ont, cette semaine
encore, intercepté des centaines de migrants qu’ils ont ramenés dans le
pays en guerre.
Cette nouvelle tragédie aurait pu être pire et
passer inaperçue si des pêcheurs tunisiens n’avaient pas jeté leurs
filets non loin du lieu du naufrage. « Maintenant qu’il ne reste
qu’un seul navire européen de sauvetage entre la Libye et l’Europe, il y
a déjà eu et il y aura encore d’autres naufrages dont personne
n’entendra parler » affirme le Dr Mongi Slim. Le président du Croissant-Rouge dans la région estime qu’ « on va vivre encore de nombreux drames similaires, car, c’est seulement le début de la saison. »