Le gouvernement australien entend adopter une loi destinée à forcer les
géants de la high-tech à
partager leurs revenus publicitaires avec les
entreprises médiatiques dont ils utilisent les contenus.
L’Australie va adopter dans les mois à venir une loi contraignant Google et Facebook à
partager leurs revenus publicitaires avec les groupes de presse, dont
les géants du numérique utilisent les contenus, pour devenir l’un des
premiers pays à prendre une telle mesure.
Le bureau du Trésor a fait cette annonce après que
les discussions avec Facebook et Alphabet, maison mère de Google, n’ont
pas permis de s’accorder sur un code de conduite destiné à répondre aux
plaintes des groupes de presse locaux, qui estiment que les deux
compagnies américaines ont une position dominante en matière de
publicités - leur principale source de revenus.
« Sur la question fondamentale de la rémunération du contenu, que le code cherchait à résoudre, il n’y a eu aucune avancée significative »,
a dit le trésorier national, Josh Frydenberg, dans une tribune publiée
par le journal The Australian en marge du communiqué diffusé par ses
services.
Le marché de la publicité en ligne représente plus de
5 milliards de dollars américains par an en Australie, un montant plus
de huit fois supérieur à celui de 2005, a écrit Frydenberg.
Sur 100 dollars dépensés en publicités numériques dans le pays, près d’un tiers revient à Facebook et Google.
Mesures de contrôle
En décembre dernier, les
autorités australiennes ont fait savoir que les deux géants du numérique
allaient devoir convenir de règles pour garantir qu’ils n’abusent pas
de leur position de marché et nuisent à la concurrence, sous peine que
le gouvernement impose de nouvelles mesures de contrôle.
Facebook a fait part de sa « déception » à l’égard de l’annonce du gouvernement, alors que la firme dit avoir « travaillé dur pour répondre à la date butoir fixée » et « investi des millions de dollars localement pour soutenir les éditeurs australiens » par différents biais.
Google déclaré qu’il allait continuer de coopérer au projet de mise en place d’un code de conduite avec la presse.
Par ouest-france.fr