
19h12: Jérôme
Salomon, le DG de la santé fait son point du soir: "En France, 90.676
cas positifs ont
été relevés soit +3.442 personnes de plus en
24h. 31.267 personnes hospitalisées soit +3.161 nouvelles personnes
admises à l'hôpital. 7.004 (+431) patients sont en réanimation. Un
enfant de moins de 10 ans est décédé pour la première fois même si les
causes sont multiples. Un plateau élevé semble s'amorcer. 8.598 (+554)
décès en hôpital et 4.599 décès (+433) en EHPAD soit 13.197 décès en
France. Ce n'est qu'ensemble que nous vaincrons le
virus. Rester à la maison, c'est agir contre le virus, c'est agir contre
la maladie, c'est sauver des vies. Nous constatons les premiers effets
du confinement depuis quelques jours
18h19:
Le nombre de morts causés par le coronavirus en Italie grimpe de 570
personnes aujourd'hui à 18.849 morts au total depuis le début de
l'épidémie.
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18h16:
L'Irlande a décidé de prolonger jusqu'au 5 mai le confinement décrété
pour freiner la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus, qui a
fait 263 morts et contaminé officiellement plus de 6 000 personnes dans
le pays.
18h02: Nouvelle journée terrible en Angleterre avec 886 morts soit 8.114 au total
17h32: Plus
de 400 des 700 Ehpad d'Ile-de-France connaissent "au moins un cas de
Covid-19", soit environ 60% des établissements, a annoncé vendredi à
l'AFP le directeur de l'Agence régionale de santé, estimant que la
"contagion progresse vite" notamment parmi les personnels.
16h40: Le
Portugal ne doit pas "baisser la garde" face à la pandémie de
coronavirus, a affirmé ce vendredi le président Marcelo Rebelo de Sousa
en annonçant son intention de prolonger l'état d'urgence jusqu'au 1er
mai.
Le Premier ministre Antonio Costa a lui aussi défendu le
maintien des mesures de confinement car "la levée de l'état d'urgence
enverrait un message erroné au pays".
16h22: Depuis
le début de l'épidémie de coronavirus, 6.019 cas potentiels de
contamination ont été rapportés parmi les professionnels de santé et les
salariés d'établissements médico-sociaux, selon Santé publique France.
Parmi eux, une quinzaine de décès ont à ce stade été rendus publics.
14h19: Le
président du Conseil européen Charles Michel a convoqué un sommet
européen par visioconférence le jeudi 23 avril, consacré à la relance
économique de l'Union, touchée de plein fouet par la pandémie de
coronavirus.
«Il est temps de jeter les bases d'une reprise
économique musclée», a-t-il estimé dans un communiqué, au lendemain d'un
accord des ministres européens sur une réponse commune à la crise,
qu'il a qualifié de «percée significative».
13h58: Le point sur la situation en ce début d'après-midi
Avec
plus de 12.000 morts du coronavirus en France, la surveillance du
confinement restera stricte lors du week-end pascal, au terme duquel
Emmanuel Macron détaillera les suites de ce dispositif qui va se
poursuivre.
Entamé le 17 mars, déjà prolongé une fois, le
confinement continuera après mardi prochain, a prévenu l’Elysée. Jusqu’à
quand? Le chef de l’État pourrait aborder la question dans son
allocution lundi soir, sa quatrième depuis le 12 mars.
«Le
confinement marche», a salué vendredi Arnaud Fontanet, épidémiologiste à
l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique Covid-19, sur RMC.
«Il
faut surtout, dans le mois qui vient, continuer cet effort avec la même
intensité, parce qu’il ne faudra pas que ça redémarre». L’avis initial
du Conseil scientifique, qui conseille Emmanuel Macron, était d’un
confinement d'«au moins six semaines».
Après s’être avancé à
évoquer la préparation du déconfinement la semaine dernière, Édouard
Philippe a fait marche arrière cette semaine, soulignant mercredi qu’il
était appelé «de toute évidence à durer quelques temps encore».
En
ce «vendredi saint», début de vacances pour certains, les autorités
craignent de nouveau un relâchement, alors que le bilan dépasse
désormais les 12.000 morts dans le pays, même si le nombre d’admissions
en réanimations freine fortement.
Après Paris et cinq autres
départements franciliens, c’est en Alsace, région très touchée par le
virus, que toute activité sportive individuelle sera interdite en
journée à partir du weekend. Une mesure similaire a été prise à
Saint-Etienne.
Pas question de s’offrir une escapade sur la Côte
bleue ou dans les Alpilles: dans les Bouches-du-Rhône, où les vacances
débutent, les contrôles du confinement seront renforcés sur le littoral,
sur l’autoroute et dans les massifs.
Les sorties à plusieurs sont interdites également en Ardèche.
En Guyane, un village amérindien a été mis en quarantaine par arrêté préfectoral après la découverte d’un «foyer épidémique».
Le
bilan humain est d’au moins 12.210 morts depuis début mars, dont 8.044 à
l’hôpital, soit 412 de plus de 24 heures, et le reste notamment dans
les maisons de retraite médicalisées (Ehpad).
Près de 50 malades
du coronavirus étaient en cours de transfert vendredi matin vers la
Nouvelle-Aquitaine pour soulager les hôpitaux franciliens.
Le
chanteur Christophe, hospitalisé fin mars pour insuffisance
respiratoire, est actuellement «en réanimation à Brest», a indiqué à
l’AFP son épouse Véronique Bevilacqua. Celle-ci n’a pas fait mention
d’une infection au Covid-19 mais selon le Parisien, le chanteur a bien
été frappé par le virus.
Dans le cadre des consultations sur
l’épidémie, Emmanuel Macron devait s’entretenir vendredi matin avec les
dirigeants européens de sa famille politique, puis avec les partenaires
sociaux.
Avec les dirigeants européens, il s’agit d’échanger «sur
les mesures concrètes pour lutter contre l’épidémie ainsi que sur les
mesures économiques et sociales qui seront nécessaires pour relancer
l’économie», a indiqué l’Elysée.
Cette réunion se tient quelques
heures après l’accord trouvé entre les ministres européens des Finances
sur une réponse économique commune. Le ministre de l’Economie Bruno Le
Maire a salué un plan de relance incluant «500 milliards d’euros
disponibles immédiatement».
Puis Emmanuel Macron, entouré du
Premier ministre et de quelques ministres (Travail, Santé, Economie,
Retraites...), devait réunir à partir de 11H00 les partenaires sociaux
(syndicats et patronat) en audioconférence, pour la seconde fois en 15
jours.
L’objectif est notamment de «s’assurer que les mesures
économiques et sociales pour accompagner le confinement sont
efficacement déployées» et de «préparer la sortie du confinement quand
la situation sanitaire le permettra», selon l’Elysée.
De son côté,
Édouard Philippe, doit tenir vendredi après-midi une réunion avec les
présidents des groupes parlementaires et une autre au cours du week-end
avec les chefs de partis.
Outre la question du confinement,
Emmanuel Macron est attendu lundi sur les polémiques, en particulier sur
la nécessité ou non du port généralisé du masque.
«Dans le cadre
du confinement, il faut faire en sorte que les gens sortent le moins
possible. Donc, la question des masques pour la population générale ne
se pose pas de manière immédiate», mais uniquement «dans le cadre de la
stratégie de déconfinement», selon la porte-parole du gouvernement
Sibeth Ndiaye.
Toujours dans le cadre de ses consultations,
Emmanuel Macron a rendu visite jeudi au controversé professeur
marseillais Didier Raoult, héraut du traitement à l’hydroxychloroquine
contre le Covid-19.
Le spécialiste des maladies infectieuses lui a
présenté la dernière étude de ses services qui confirme, selon lui,
l’efficacité du dérivé de la chloroquine, un médicament contre le
paludisme, dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus. Des
résultats dont un certain nombre de médecins et de scientifiques mettent
la portée en doute.
L’Elysée a insisté sur le fait que cette rencontre ne représentait pas «une reconnaissance» de la méthode du professeur.
13h11: Le
premier syndicat français représentatif des agriculteurs français, la
FNSEA, demande à l’Union européenne « d’encourager les producteurs à
réduire de 2 à 5% leur volume » de lait pour faire face aux fortes
perturbations de marché générées par la crise du coronavirus.
« Il
faut accompagner les agriculteurs qui vont réduire leurs volumes, parce
que personne n’avait prévu le coronavirus, personne n’avait prévu cette
pandémie et les conséquences de perturbation des marchés que nous
connaissons », a déclaré la présidente de la FNSEA Christiane Lambert
sur France Inter vendredi.
« Nous avons fait une proposition de
régulation pour encourager les producteurs à réduire de 2 à 5% leur
volume sur la période de pic de production », a-t-elle dit, alors que
l’Europe croule sous le lait et que les cours chutent depuis le début de
la crise du coronavirus qui a entraîné la fermeture de quasiment tous
les restaurants en Europe, et perturbé les marchés export.
Selon
Mme Lambert, la régulation devrait aussi s’appliquer à d’autres secteurs
comme les producteurs de canards ou de pommes de terre, qui « ne
vendent plus rien » depuis la crise.
« Personne ne fait de frites à
la maison » a relevé Mme Lambert. Depuis la fermeture des fast-food
notamment, « les producteurs de pommes de terre ont des tonnes de pommes
de terre sur les bras », a-t-elle lancé.
12h21: Cinquante
membres de l'équipage du porte-avions français Charles de Gaulle ont
été testés positifs au coronavirus, a annoncé vendredi le ministère des
Armées, précisant que trois marins avaient été évacués "à titre
préventif".
« Les résultats des 66 tests réalisés
ont conclu à la présence de 50 cas de Covid-19 à bord du Charles de
Gaulle », a indiqué le ministère dans un communiqué, deux jours après
l’annonce de cas suspects. « Aucune aggravation de l’état de santé des
marins à bord n’est constatée à l’heure actuelle », précise-t-on de même
source.
L’origine de la contamination du navire n’est pas encore
connue. Le navire n’a pas été en contact avec un élément extérieur
depuis le 15 mars.
Le porte-avions nucléaire, qui croisait dans
l’Atlantique, avait annoncé mercredi avoir décidé d’anticiper son retour
en France après la découverte à son bord de cas suspects.
« L’objectif
est d’identifier le circuit de contamination et d’appuyer le protocole
permettant de limiter la propagation du virus », précise le ministère.
Une équipe du Service de santé des armées (SSA) avait été acheminée à
bord dès mercredi avec deux épidémiologistes, un expert en biosécurité
et un médecin en charge des prélèvements.
Les marins évacués ont
été transférés à l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte-Anne, à
Toulon pour « préserver les capacités médicales » du bâtiment, ajoute
le ministère. Le port du masque a été généralisé à l’ensemble de
l’équipage.
Après l’USS Theodore Roosevelt américain dans le
Pacifique, le Charles de Gaulle devient le deuxième porte-avions
officiellement contaminé par la pandémie qui s’est abattue depuis
décembre sur la planète.
12h11: Le
chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a fustigé la
"communication chaotique" des autorités sur l'utilisation des masques de
protection du coronavirus, "une affaire qui restera comme le symbole
d'une mauvaise gestion" de la crise en France selon lui.
"C'est
parfaitement chaotique. Les fameuses théories du gouvernement qui
prétend qu'il ne faut pas généraliser les masques, ce n'est que l'alibi
d'une insuffisance, de la pénurie de masques", a-t-il estimé sur CNews.
"Cette
affaire de masques restera dans cette crise comme le symbole d'une
mauvaise gestion (...) Il y a une contradiction depuis le départ. Bien
sûr qu'il y a une pénurie de masques, bien sûr qu'il faut porter des
masques pour protéger les autres et se protéger soi-même", a poursuivi
le sénateur de Vendée.
"Les Français ne comprennent pas et ils
soupçonnent que derrière cette communication cacophonique et chaotique,
le gouvernement cache son impuissance et son impréparation", a-t-il
conclu.
La députée et porte-parole de LREM Aurore Bergé a elle
défendu, sur la même chaîne, la stratégie du gouvernement "d'établir des
priorités" face à ce "qui a été pendant longtemps une pénurie mondiale"
de masques afin de protéger d'abord "les personnels soignants" et
"progressivement ceux qui continuent à travailler".
A propos de la
généralisation éventuelle des masques, elle estime que "si le conseil
scientifique, si l'OMS recommandent cette généralisation alors il faudra
généraliser". "C'est notamment une option dans le cadre du
déconfinement progressif pour pouvoir progressivement retourner à la
normale et éviter qu'il y ait un nouveau risque de reprise de
l'épidémie", a-t-elle fait valoir.
11h39: L'Espagne
a recensé vendredi 605 morts du Covid-19 en 24 heures, le chiffre le
plus bas enregistré depuis le 24 mars, ont annoncé les autorités.
Le bilan quotidien baisse pour le deuxième jour d’affilée dans le pays après deux jours de rebond consécutifs.
Au total, 15.843 personnes ont succombé à la maladie en Espagne, un des pays les plus endeuillés du monde par la pandémie.
Le
nombre de nouveaux cas confirmés en 24 heures (plus de 4.500) a ralenti
pour sa part alors que le nombre de tests pratiqués a augmenté. Au
total, les cas confirmés dans le pays s’élèvent à 157.022.
Le nombre de personnes guéries atteint 55.668.
Même
si le pic de l’épidémie a déjà été atteint selon les autorités
sanitaires, le gouvernement a mis en garde les Espagnols contre le
risque d’un relâchement.
Le confinement des plus stricts auquel
est soumis le pays depuis le 14 mars a été prolongé jusqu’au 25 avril
mais le chef du gouvernement Pedro Sanchez a déjà prévenu qu’il le
serait encore même si un certain assouplissement serait progressivement
envisagé.
11h11: Le
nombre des décès causés par la pandémie du covid-19 a triplé en huit
jours en Belgique avec 3.019 morts enregistrés, indique le dernier bilan
officiel communiqué vendredi par les autorités sanitaires.
496 nouveaux décès ont été notifiés au cours des dernières 24 heures,
dont 171 enregistrés entre le 18 et le 31 mars dans des maisons de
retraite en Flandre, ont précisé les autorités sanitaires.
Le
nombre des décès a triplé en huit jours en raison notamment de la
comptabilisation avec retard des décès dans les maisons de retraite du
pays qui compte 10 millions d’habitants. La plupart des décès - 57% -
sont enregistrés dans les hôpitaux et 40% dans les maisons de repos.
Le
nombre de malades porteurs du virus est passé en 24 heures, passant de
24.903 à 26.667 diagnostics positifs après des tests en laboratoire,
soit 1.684 nouveaux cas. La Flandre apparait comme la partie la plus
touchée avec 58% des cas contre 30% en Wallonie et 11% à Bruxelles.
Entre
le 15 mars et le 9 avril, 10.356 patients malades du Covid-19 sont
entrés à l’hôpital et 993 nécessitaient une assistance respiratoire.
Durant la même période, 5.568 personnes ont quitté hôpital, ont précisé
les autorités sanitaires.
10h29: Le point sur la situation ce matin
A
l’approche de la barre symbolique de 100.000 morts du coronavirus, la
communauté internationale cherche des réponses économique et
diplomatique à la pandémie, qui menace d’une récession planétaire un
monde largement en confinement.
Plus de 94.000 personnes ont
succombé à la pandémie qui, selon la patronne du Fonds monétaire
international (FMI), Kristalina Georgieva, aura «les pires conséquences
économiques depuis la Grande Dépression» de 1929.
Quelques
chiffres encourageants en Europe et aux Etats-Unis permettent d’espérer
un ralentissement prochain dans la hausse de ce décompte macabre. Pour
la première fois, le nombre de patients en réanimation a légèrement
baissé en France, et la situation s’est stabilisée dans plusieurs foyers
épidémiques américains du Covid-19.
En Grande-Bretagne, où la
pandémie progresse à grands pas avec 881 décès en 24 heures, le Premier
ministre Boris Johnson, affecté par la maladie et hospitalisé depuis
dimanche, a pu sortir des soins intensifs.
Mais en l’absence de
vaccin, le retour à la normale devra attendre et se fera probablement de
manière graduelle, les autorités voulant à tout prix éviter une
nouvelle vague d’infections.
Les mesures de confinement, qui
concernent plus de la moitié de l’humanité, ont un coût faramineux. Des
secteurs entiers de l’économie sont paralysés, les échanges commerciaux
dégringolent, le chômage s’envole.
Dans cette période «anxiogène»,
le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a souligné qu'«un
signal d’unité et de détermination» du Conseil de sécurité, divisé
depuis des semaines, «compterait beaucoup» pour atténuer les
implications sur la paix de la pandémie, affirmant qu’il s’agissait «du
combat d’une génération».
Mais les 15 membres du Conseil, réunis
par visioconférence dans la nuit de jeudi à vendredi pour une première
session consacrée au Covid-19, se sont bornés à apporter leur «soutien»
au chef de l’ONU.
Sur le volet économique, en Europe, les
ministres des Finances sont parvenus jeudi à trouver un accord à
l’arraché incluant 500 milliards d’euros disponibles immédiatement et un
fonds de relance à venir d’un montant équivalent. Paris a salué un
«excellent accord», Berlin «un grand jour pour la solidarité européenne»
et la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde,
«un accord novateur».
Ils n’ont pas tranché la question brûlante
de la mutualisation de la dette, les «coronabonds» destinés à soutenir
l’économie à plus long terme, qui divise les pays du nord et du sud de
l’UE.
De leur côté, les principaux pays producteurs de pétrole,
Arabie saoudite et Russie en tête, s’efforçaient vendredi de finaliser
un accord après être parvenu à une «entente préalable» pour une
réduction de production de 10 millions de barils par jour face à
l’effondrement des cours provoqué par la pandémie.
Aux Etats-Unis,
la Banque centrale a frappé un grand coup en annonçant 2.300 milliards
de dollars de nouveaux prêts pour soutenir l’économie. Celle-ci pourrait
rebondir assez rapidement, selon les autorités monétaires. Et la France
a doublé son plan d’urgence, à 100 milliards d’euros.
10h28: La
crise économique déclenchée par la pandémie aux Etats-Unis rappelle
désormais les images de la Grande Dépression, avec ses millions de
chômeurs et ses entreprises forcées de baisser le rideau en masse. Mais
contrairement à 1929, les interventions puissantes et répétées des
autorités laissent espérer un rebond rapide une fois le nouveau
coronavirus éradiqué.
Depuis la mi-mars, ce sont chaque semaine
des millions de personnes qui s'inscrivent au chômage: 6,6 millions de
nouveaux inscrits du 29 mars au 4 avril, après un record de 6,8 millions
de nouvelles demandes la semaine précédente.
En seulement trois
semaines, le marché du travail qui s'affichait au meilleur de sa forme
depuis 50 ans s'est effondré au point de forcer 16,7 millions de
personnes à remplir un dossier de demande d'allocation.
En
Floride, ils étaient des centaines à faire la queue pendant des heures
ces derniers jours pour remplir les papiers, le système informatique
étant tombé en panne.
Et ces chiffres terribles ne pourraient
représenter que la moitié des emplois détruits par la pandémie, alertent
les analystes d'Oxford Economics dans une note.
Les entreprises
américaines sont en effet contraintes de licencier à tour de bras,
étouffées par la brusque chute de l'activité liée aux mesures de
confinement pour tenter d'enrayer la spirale des infections et des
décès.
L'administration Trump, le Congrès et la Banque centrale se
sont mobilisés depuis maintenant plusieurs semaines pour tenter de
stopper l'hémorragie à coup de milliers de milliards de dollars.
Donald
Trump est en pleine campagne pour tenter de décrocher un second mandat
en novembre et son gouvernement essaie par tous les moyens de préserver
l'emploi, et de s'assurer que les entreprises seront prêtes à redémarrer
une fois levées les mesures de confinement qui frappent l'essentiel de
la population du pays.
Il n'a pas caché sa volonté de redémarrer
l'activité aussi vite que possible, et le secrétaire au Trésor Steven
Mnuchin a estimé jeudi que le mois de mai était une échéance
envisageable.
10h27: Le
gouvernement italien a décidé de prolonger les mesures de confinement
qui expiraient le 13 avril jusqu'au 3 mai, écrivent vendredi les médias
italiens citant des sources syndicales.
Cette décision, toujours
pas officielle mais qui devrait être adoptée à très court terme, a été
annoncée jeudi après-midi au cours d'une réunion entre plusieurs membres
du gouvernement, dont le Premier ministre Giuseppe Conte, et des
représentants de divers syndicats, aussi bien de travailleurs que
d'employeurs. "Stop jusqu'au 3 mai, puis on sortira", écrit le quotidien
La Stampa du groupe Fiat. "L'Italie fermée jusqu'au 3 mai" titre en
première page le Corriere della Sera, principal tirage de la péninsule.
"La date à marquer en rouge sur l'agenda des Italiens est le 4 mai : ce
jour-là, si tout va bien, l'étreinte obligeant des millions de personnes
de rester à la maison pourrait se relâcher", écrit le Corriere. "Mais
les personnes âgées et celles plus à risque devront être protégées plus
longtemps", met en garde le journal.
Selon les médias, quelques
rares exceptions à l'arrêt des activités jugées non essentielles,
également en vigueur jusqu'au 13 avril, seront aussi accordées à partir
de cette date : librairies et papeteries, peut-être les magasins de
vêtements pour nouveaux-nés, et quelques entreprises produisant des
machines agricoles, selon le Corriere.