
Scandale de corruption en Bolivie, où a été révélé un surcoût dans
l’achat de respirateurs à une
entreprise espagnole. Ce mercredi, le
ministre de la Santé a été arrêté, et l’enquête est en cours. Le pays
compte un peu plus de 4 000 malades et quasiment 200 morts dûs au
Covid-19.
Avec notre correspondante à La Paz,Alice Campaignolle
28 000
dollars le respirateur, et ce, pour un modèle basique, un modèle
d’urgence, alors que la Bolivie a besoin de respirateurs de thérapie
intensive. En tout, l’État bolivien a donc déboursé 4,7 millions de
dollars pour 170 respirateurs, achetés à une entreprise espagnole, qui
elle, les vend, 10 000 dollars pièce. Il faut évidemment transporter ce
matériel outre Atlantique, mais une enquête journalistique en cours
prouve qu’un importateur local proposait d’acheminer chaque respirateur
pour 12 500 dollars. Qui s’est donc grassement payé dans cette
transaction ? C’est ce que la police cherche à savoir.
Pendant ce
temps le ministre de la Santé Marcelo Navajas, qui a approuvé cet achat,
a été arrêté mercredi, ainsi que deux fonctionnaires de la BID, la
Banque interaméricaine de développement, organisme de crédit qui a
accordé un prêt à la Bolivie pour l’achat de ces respirateurs. Le
ministre a été destitué et la présidente intérimaire a affirmé que les
autorités corrompues devront rembourser jusqu’au dernier centime ce
qu’elles ont volé.
Un nouveau scandale de corruption en Bolivie, qui vient s’ajouter à plusieurs révélations sur, notamment, l’usage de biens publics par les proches de la présidente intérimaire.
Par RFI