
La compagnie aérienne Comair, opérant sous ce nom en franchise de British Airways ainsi que des
vols low cost avec Kulula, a été placée en redressement, n’ayant plus les liquidités pour survivre à la pandémie de Covid 19.
Troisième compagnie sud-africaine à rendre les armes en raison de l’impact de la crise sanitaire après South African Airways, qui devrait renaître sous une nouvelle forme, et South African Express placée en « liquidation provisoire », Comair s’est « placée en redressement » le 5 mai 2020. Son CEO Wrenelle Stander a expliqué dans un communiqué que c’était « la seule chose à faire », la compagnie n’ayant plus aucun revenu.
Comair n’a plus opéré un seul vol depuis le 26 mars et en prévoyait déjà pas de redécollage avant octobre, tout comme la filiale low cost Kulula ; ces circonstances extraordinaires « ont totalement érodé notre base de revenus alors qu’on doit continuer à payer nos frais généraux », a-t-elle ajouté. La procédure est nécessaire « pour que nous puissions redémarrer » en octobre ou novembre prochain, Comair insistant sur le fait qu’elle reste « solvable et un important contributeur au transport aérien en Afrique du Sud ». Aucun changement dans sa situation n’est attendu avant le 1er novembre.
Le processus de sauvetage de la compagnie aérienne s’appuiera sur le plan de redressement
que la direction mettait déjà en œuvre, après avoir affiché en décembre
dernier une perte semestrielle de 31 millions de dollars. Il visera à «
préserver la trésorerie, réduire les coûts, céder les actifs non
performants et renforcer le bilan » : cela passera par un
redimensionnement des opérations « pour qu’elles soient plus efficaces,
agiles et centrées sur le client », avec entre autre une reconfiguration du réseau et de la flotte,
un réexamen des portefeuilles et des coentreprises, une numérisation
accrue de la société « et le développement et la livraison de nouveaux
produits ». Comair était déjà en négociations avec ses créanciers au
sujet d’un financement provisoire, et avec Boeing sur l’annulation de sa commande de 737 MAX 8 (un des huit exemplaires attendus avait été livré en février 2019).
« La santé et le bien-être de nos clients, de l’équipage et du
public est la priorité absolue et nous ne fonctionnerons que lorsque
nous serons sûrs de pouvoir le faire en toute sécurité », a souligné la CEO.
Par air-journal.fr