
L’Inde entre ce lundi 18 mai dans sa quatrième phase de déconfinement.
Le gouvernement a dévoilé
ce dimanche les dernières mesures d’un vaste
plan destiné à relancer l’activité, qui ne suscite pas l’adhésion
générale.
Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
Deux
cent quarante milliards d’euros. Telle est la somme que le Premier
ministre indien Narendra Modi veut consacrer à la relance de l’économie.
Ce dimanche 17 mai, sa ministre des Finances Nirmala Sitharaman a fini
de préciser ce plan, alors que l’Inde entre ce lundi dans une nouvelle
étape de déconfinement.
Parmi les mesures figure le déblocage
de 5 milliards d’euros pour renforcer les programmes d’aide à l’emploi
en milieu rural, où de nombreux migrants ont trouvé refuge depuis le
confinement. Le plan prévoit également des investissements dans le
domaine de la santé et de l’éducation, là encore en mettant l’accent sur
le développement des campagnes.
Nirmala
Sitharaman a par ailleurs annoncé la suppression de lois sociales et la
privatisation de secteurs publics comme l'aviation ou l’énergie. Des
mesures qui déplaisent jusque dans les rangs du BMS, un syndicat affilié
au mouvement hindou RSS, habituel soutien du gouvernement.
« En Inde, les employés des entreprises privées n’ont souvent pas accès à un travail décent payé correctement, déplore Virjesh Upadhyay, secrétaire général du BMS. Cela
appauvrit toute la société. En plus, il y a déjà beaucoup de chômage.
Le secteur public, lui, fournit une sécurité sociale et une sécurité de
l’emploi à ses salariés. C’est pour cela que nous nous opposons aux
privatisations ».
Alors que plusieurs États ont effacé une
grande partie de leur Code du travail, le BMS a appelé à des
manifestations mercredi 20 mai. Dix syndicats de gauche ont eux appelé à
la grève le vendredi 22.
Par RFI