
La situation financière du Cameroun est catastrophique.
Les caisse publiques sont asséchées.
C'est le recours au colmatage .
Le Fmi vient de reporter sine die çàd à une date ultérieure
indéterminée les négociations avec le gouvernement en vue d'un prêt dont
le but était de répondre à l'impact économique dévastateur de la
pandémie du Covid19.
Les cours du pétrole au comptant ont baissé
drastiquement, y compris les contrats à terme ( vente par avance du
pétrole) qui se négocient au plus bas niveau.
Le recouvrement de la TVA qui est le véritable impôt sur lequel, le Cameroun réalise son budget est au point négatif.
Car les entreprises créatrices et collectrices de cet impôt ont reduit
drastiquement leurs activités faute de commandes , matières premières ,
par des mesures de chômage technique, parfois de fermétures temporaires
ou définitives.
Les importations ont fortement baissé, créant des baisses importantes de recettes portuaires et douanières.
Plus signifiant même les banques locales ou de la sous-région ne veulent plus prêter de l'argent au Cameroun.
Tenez par exemple au avril 2020, le ministère des finances a essayé
d'emprunter 70 milliards dans ce qu'on appelle marché bancaire de la
BEAC, l'expression technique étant des obligations de trésor assimables (
O.T.A).
Mais seulement 35 milliards ont été levés.
Bien avant , le 08 avril 2020, c'était 106 milliards, seulement 71 milliards ont été levés.
Sur le plan international , le Cameroun a lancé un emprunt obligataire
qui n'a intéressé personne au point où il a été retiré.
Ce
d'autant plus que dans le cadre de l'accompagnement et de soutien des
pays africains face à la pandémie du Covid 19, les pays du G20 ont exclu
de l'aide au réechelonnement de la dette , tous les pays qui peuvent
recourir au financement sur les marchés financiers.
En d'autres
termes , si le Cameroun veut lever l'argent par un emprunt obligataire ,
il ne verra pas le paiement de sa dette réechelonnée c'est à dire
repoussée. C'est que nous appelons aussi prosaiquement " un moratoire
de paiement".
Face à cette asphysie financière, le gouvernement a
donc été obligé de décider de la reouverture des bars, pour permettre
aux sociétés brassicoles de lui faire des avances de TVA pour pouvoir
tout au moins payer les fonctionnaires et les hommes en tenue et surtout
financer la guerre du NOSO qui côute selon certaines estimations 08
milliards par jour !
Dans un tel décor apocalyptique
financier,l'alcoolisme des camerounais devient donc la principale
source de financement de renflouement des caisses de l'Etat.
Les camerounais peuvent donc se contaminer en masse au Covid 19.
Il faut déjà noter que bien avant le Covid 19 et selon certaines
sources, le Cameroun aurait déjà sollicité il ya quelques mois un prêt
d'argent auprès de la Guinnée Equatoriale et du Tchad pour payer les
salaires.
C'est même aussi selon certains experts, la raison pour
laquelle , le gouvernement face à la secheresse des caisses du trésor a
décidé de prendre lui-même la gestion du port autonome de Douala.
Etant entendu que les recettes du port de Douala estimées à plus de 500
milliards par an, ne sont pas sous contrôle du FMI avec lequel nous
sommes sous contrat d'ajustement structurel.
Il va sans dire que le Cameroun va financièrement très mal et le gouvernement qui navigue à vue n'a pas de solutions.
Or la question qu'il y a lieu de se poser froidement est celle de
savoir pourquoi pratiquement plus personne ne veut plus prendre le
risque de prêter son argent à l'Etat du Cameroun?
Il ne faut surtout pas compter sur la chine , car ce pays prête rarement de l'argent frais aux pays qui en demandent.
Les chinois font du troc.
Ils ne veulent pas sortir leurs dévises.
Au contraire, leurs différents pêts aux pays africains ne visent qu'à
capter les devises de ces pays lorsqu'ils vont lui rembourser son argent
en monnaie internationale.
Les prêts chinois sont des ventes à credit du matériel surtout de génie civil.
Par exemple , si un pays veut construire un pont, les chinois lui
livrent le matériel et la main d'oeuvre qu'ils évaluent financièrement
en devenant le montant du prêt accordé
La piste chinoise n'apportera donc pas de liquidités au Cameroun.
Les chinois ne peuvent que réechelonner les échénaces de paiement de
l'argent qu'on leur doit pour nous permettre de souffler. Ce qui
n'entrainera pas un apport d'argent liquide.
Le pays sur lequel le Cameroun essaie de s'accrocher comme une bouée de sauvetage en ce moment : c'est la France.
Le régime est à genoux, accroupi devant la France. Car étant le seul
pays qui, grâce aux bénéfices qu'il tire sur le CFA est obligé de
soutenir le Cameroun.
Mais la contrepartie étant la cesion de
notre peu de souveraineté, le renforcement de la convention du Franc
CFA et la signature d'un ensemble de contrats léonins au profit des
investisseurs français.
MA SOLUTION
Certes le Cameroun
traverse comme tous les pays , les difficultés liées au Covid, mais à la
seule différence que ces autres pays ont des plans éconimques chiffrés
, quantifiables et finançables de leur éonomie post pandémie.
Bref ces pays peuvent ou pourront trouver de l'argent nécessaire pour se relancer.
Ce que le Cameroun ne parviendra pas à faire, malgré ces quelques,
infimes bouffées d'oxygiène , périodiques et extrêmement précaires de la
France.
Le Cameroun a un probléme de crédibilité à l'international , au niveau financier et bancaire.
Et il est du à ce qu'on appelle risque politique.
C'est le vrai problème du Camereoun en ce moment et le régime le sait.
Notre pays est présenté par de nombreux experts en audit pays que nous
rencontrons et contactons dans le cadre de nos activités
professionnelles comme une poudrière du fait d'une alternance politique à
court terme , même à fin de mandat présidentiel, qui se présente
extrêmement floue et risquée.
Les investisseurs financiers ,
bancaires et institutionnels internationaux ne veulent pas se risquer
de placer leur argent au Cameroun tant qu'ils ne voient pas clair sur
la succession du Président BIYA.
La signature cameroun est considérée comme un risque réel et sérieux.
A cet effet , le régime a donc , au nom de l'intêrêt général et la vie
des population, l'obligation de rassurer les partenaires et les
financiers internationaux par la mise en place de reformes politiques
nécessaires sur les conditions d' une alternance politique paisible et
rassurée.
A cet effet , il ya lieu :
1- De solder la crise
post électorale d'octobre 2018 par une rencontre de haut niveau entre
les leaders politiques Paul BIYA et Maurice KAMTO. Maurice Kamto a été
déclaré second à cette élection. Il est donc naturellement le challenger
crédible. Ce n'est donc pas un choix cornélien, mais du réalisme
politique.
Ausi, les rencontres au sommets des leaders politiques
en temps de crise économique ont toujours paru comme des instruments
efficaces d'assurance but des investisseurs et autres prêteurs
étatiques qui y voient une volonté partagée de l'intérêt supérieur de
l'Etat et de la continuité du respect des engagements de l'Etat même
en cas de changement de dirigeants.
Ce n'est donc pas pour rien
que partout ailleurs dès qu'il y a une crise , y compris sanitaire de
grande envergure comme en l'espèce , les gouvernements rencontrent les
partis d'opposition.
2- Le gouvernement doit absolument reformer
le système électoral camerounais par l'adoption par voie consensuelle
d'un code électoral et des institutions électorales avec l'émergence
d'un organe électoral indépendant ,et d'une Cour constitutionnelle
dénuée de tout soupçon.
3- La nomination d'un gouvernement
d'union nationale qui verra la participation des différentes tendances
politiques et des membres de la société civile.
4- L'ouverture
d'une médiation internationale de l'Union Africaine ou d'anciens chefs
d'Etats africaine sur la question anglophone.
Conclusion , si de
telles mesures sont prises dans les tout prochains jours , nous pouvons
garantir que des financements multiples, des investissements directs
étrangers vont affluer en nombre impressionnant vers le Cameroun.
Par contre , toute attitude de méprise ou d'égo mal placé, sera fatale
pour le régime car les crises sociales vont s'installer et s'amplifier
avec pour mot d'ordre : "Biya must go". Ca
Par Me Christian Ntimbane Bomo