
Une centaine de missiles se sont abattus sur Tripoli ce week-end, tuant
quatre civils et endommageant
gravement l’aéroport. L’attaque a été
lancée par l’auto-proclamée Armée nationale arabe libyenne (ANL) de
Khalifa Haftar qui tente de s’emparer de la ville depuis le 4 avril
2019.
De notre correspondant à Tunis,
Du haut de leur
balcon, les Tripolitains ont pu voir tout le week-end un panache de
fumée s’élever au-dessus de la capitale libyenne. Les forces de Khalifa
Haftar ont lancé une centaine de missiles dans les quartiers très
résidentiels d’Abou Salim et Ben Gachir au sud de Tripoli. Quatre
civils, dont une fillette de 5 ans, ont été tués.
Samedi et
dimanche, l’aéroport de Mitiga, au nord-ouest, a également été durement
frappé. Deux avions sont détruits, la salle des voyageurs et la piste
d’atterrissage sont endommagés. Sur les dix réservoirs de carburant,
quatre ont été détruits et les six autres sont très abîmés, selon la
compagnie nationale de pétrole. L’aéroport est fermé depuis des mois à
cause des fréquentes attaques aériennes, mais c’est la première fois que
les dégâts sont aussi importants. Un vol exceptionnel était prévu ce
week-end pour ramener des Libyens bloqués à l’étranger à cause du
coronavirus.
La mission de l’ONU a déploré « un spectacle devenu très familier mais terrifiant ».
Une condamnation que le gouvernement d’union nationale de Tripoli,
reconnu par l’ONU, critique car elle ne nomme pas Khalifa Haftar comme
le responsable direct de ces exactions. Depuis le 2 mars et la démission de Ghassan Salamé, les Nations unies n’ont toujours pas réussi à se mettre d’accord sur un nouveau responsable de la mission.
Par RFI