
Partie de Palo Alto, en Californie, Robinhood est déjà un succès
sonnant et trébuchant. L’application
d’investissement en bourse lancée
en 2012 par deux ingénieurs, Vladmir Tenev et Baiju Bhatt, est
évaluée aujourd’hui à plus de 5 milliards de dollars. A ses côtés, la
française Boursoroma, pourtant futuriste, appartient à la préhistoire.
Son credo, «démocratiser le système financier américain» en rendant
l’investissement boursier accessible à tout le monde et en particulier à
la tranche des 18-30 ans. Avec déjà 13 millions d’utilisateurs d’une
moyenne âge de 27 ans, Robinhood, “Robin des bois”, a choisi de ne pas
faire payer les transactions et de ne pas exiger un dépôt minimum, ce
qui le disqualifierait de facto dans les marchés financiers du Maroc,
de l’UEMOA, de la Tunisie et de la CEMAC. La pertinence de son modèle
économique étonne sachant que les services de ce genre sont facturés
15 dollars et plus.
Le concept de ce courtier Robin des Bois n’est pas usurpé puisque
l’application tire ses bénéfices des plateformes de trading haute
fréquence, appartenant aux gros pour reverser des gains aux petits
porteurs moyennant intérêt. Les plateformes de trading haute fréquence
captent les flux des clients de Robinhood (Citadel Securities en est le
numéro un ) moyennant un péage.
Les deux fondateurs de Robinhood ont levé 16 millions de dollars
auprès d’investisseurs dont Googles Ventures mais aussi de célébrités
comme le rappeur Snoop Dogg . Robinhood est accréditée par la
Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier
américain, ce qui lui confère une once supplémentaire de responsabilité
et de sécurité. Une exclusivité que n’ont pas E*Trade, Schwab, Fidelity,
ou Scottrade déjà actifs sur le créneau avec des tarifs compris entre 7
et 10 dollars par transaction.
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