Avant Novartis, c'est l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) qui a renoncé cette semaine
aux essais sur ce traitement, arrivant
à la conclusion que cet antipaludéen ne réduisait pas le taux de
mortalité des malades du Covid-19 hospitalisés.
Le géant pharmaceutique suisse Novartis a annoncé vendredi qu'il
mettait fin à l'essai clinique avec l'hydroxychloroquine pour traiter
des malades du Covid-19 en raison du manque de participants.
Dans un communiqué, Novartis explique avoir pris "la décision
d'arrêter et de mettre fin à l'essai clinique avec l'hydroxychloroquine
contre le Covid-19 qu'elle parraine en raison de graves difficultés de
recrutement" de participants, rendant "impossible" la finalisation de
l'étude.
Feu vert le 28 mars
Le 20 avril, le groupe avait
annoncé avoir conclu un accord avec l'agence américaine des
médicaments, la Food and drug administration (FDA), pour procéder à des
essais cliniques de phase III de l'hydroxychloroquine sur des malades du
Covid-19 hospitalisés. Ces essais visaient à évaluer l'utilisation de
ce traitement auprès d'environ 440 malades sur une dizaine de sites aux
Etats-Unis.
Mais le 15 juin, les autorités sanitaires
américaines ont retiré l'autorisation d'utiliser en urgence deux
traitements contre le Covid-19, la chloroquine et l'hydroxychloroquine,
un temps défendus par le président américain Donald Trump.
La
FDA avait donné le 28 mars son feu vert pour que ces traitements
antipaludéens soient prescrits, uniquement à l'hôpital, à des patients
contaminés par le nouveau coronavirus.
Usage banni en France
Novartis
précise qu'au cours de l'étude, "aucun problème de sécurité n'a été
signalé", et qu'elle n'a pas permis "de tirer des conclusions sur
l'efficacité" de l'hydroxychloroquine contre le nouveau coronavirus.
L'usage de l'hydroxychloroquine a largement débordé le domaine
scientifique pour devenir à travers le monde l'objet d'un débat
politique clivant dans l'opinion publique.
L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) a renoncé cette semaine aux essais sur ce
traitement, arrivant à la conclusion que cet antipaludéen ne réduisait
pas le taux de mortalité des malades du Covid-19 hospitalisés.
La France, où un médecin controversé, le Pr Didier Raoult, a défendu
l'hydroxychloroquine, en a banni l'usage le 28 mai contre le Covid-19.
Par BFM TV