
L’État de São Paulo au Brésil s’est associé à l’entreprise chinoise
Sinovac Biotech pour tester un
vaccin contre le coronavirus sur des
êtres humains. Il s’agit de la phase 3 des essais cliniques, qui vont
débuter au Brésil dès le mois prochain.
Neuf mille volontaires brésiliens vont tester un vaccin contre le
coronavirus mis au point par Sinovac Biotech, une entreprise chinoise
dont le vaccin, baptisé Coronavac, a déjà passé les deux phases
initiales d’essais cliniques. Il reste la phase décisive, pour prouver
son efficacité sur les êtres humains, afin que le vaccin puisse être
commercialisé, rapporte notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard.
Le
gouverneur de l’État de São Paulo, João Doria, a signé un accord avec
cette entreprise chinoise. São Paulo est l’État le plus riche mais aussi
le plus touché par le coronavirus au Brésil. Il va investir quelque 15
millions d’euros dans cette opération. C'est l'Institut Butantan, pôle
de recherche de référence au Brésil, qui est associé à l'entreprise
chinoise pour cette opération.
À São Paulo, 9000 volontaires se verront injecter des doses de ce
vaccin à partir du mois de juillet, dans le cadre de la troisième et
ultime phase de tests.
Après plusieurs semaines de violentes polémiques au Brésil avec le président Bolsonaro, qui a minimisé la gravité de la pandémie, João Doria joue à présent la carte du consensus. « La
politisation du virus n’a pas permis de sauver des vies. Ni au Brésil,
ni ailleurs. Cela n’a permis de résoudre aucun problème. Au contraire,
cela les a aggravés, et fait davantage de victimes. Nous voulons des
solutions, c’est ce que nous recherchons », a-t-il déclaré.
En cas de succès, selon João Doria, le vaccin chinois pourrait être
produit au deuxième semestre de l’année prochaine, y compris au
Brésil. Le pays a franchi hier jeudi le seuil des 40.000 morts du
coronavirus et des 800.000 cas de contamination confirmés, selon le
ministère de la Santé. En dépit de la forte progression de la maladie,
les centres commerciaux ont rouvert à Rio de Janeiro et São Paulo.
Par RFI