
Aux États-Unis, Donald Trump vient de signer un décret prolongeant la
suspension des visas jusqu’à
la fin de l’année. Une suspension qui
touche désormais les programmes d’échange et les métiers spécialisés. La
mesure très critiquée par des patrons d’entreprises notamment dans la
Silicon Valley.
La mesure, prise en plein cœur de l’épidémie de coronavirus,
était censée durer 60 jours. Officiellement, il s’agissait de protéger
l’emploi aux États-Unis face à la crise sanitaire et aussi éviter
l’arrivée de travailleurs potentiellement porteur du virus. Face à
l’augmentation historique des chiffres du chômage dans le pays, Donald
Trump a donc décidé non seulement de prolonger le gel des cartes vertes,
mais aussi d’inclure d’autres types de visas, et ce jusqu’au 31
décembre prochain. Sont désormais concernés par exemple, les visas de
programme d’échange d’étudiants chercheurs, les visas pour les époux
accompagnateurs ou encore les fameux visas H1B, très utilisés dans les
secteurs de nouvelles technologies.
En revanche, pas de suspension pour les visas pour du personnel médical ou des travailleurs agricoles.
Google et Microsoft réagissent
La
mesure devrait concerner entre 200 000 et 500 000 personnes qui
souhaitaient venir aux États-Unis. Elle ne fait pas l’unanimité, surtout
au sein des grandes entreprises. Il y a deux semaines, un groupe mené
par Google, Microsoft et d’autres entreprises, avait écrit au président
lui demandant de ne pas bloquer ces visas expliquant que ces
travailleurs étrangers jouaient un grand rôle dans l’économie du pays.
Certains voient dans cette mesure l’œuvre de Stephen Miller le
conseiller immigration de Donald Trump connu pour sa ligne très dure.
Ils craignent que l'administration utilise la crise sanitaire et
économique pour adopter des mesures qui ne seraient jamais passées
avant.
Par RFI