
Les obsèques nationales du président Nkurunziza ont eu lieu ce vendredi
matin à Karousi, dans le
centre du Burundi. L’ex-chef de l'État est
mort, le 8 juin dernier, à l’âge de 55 ans et possiblement du Covid-19.
Sa dépouille a été ensuite convoyée sur 60 kilomètres jusqu'à Gitega où
son successeur lui a rendu un vibrant hommage.
Le convoi mortuaire est
arrivé sur le coup de midi au stade Ingoma de Gitega, où il a eu droits
aux honneurs militaires. Son cercueil, monté sur une jeep militaire de
commandement et entourés de plusieurs généraux qui marchaient au pas, a
fait le tour d’un stade rempli d’invités tout de blanc vêtu. Une marche
lente accompagnée de chansons religieuses, de pleurs et de cris de
douleur, certaines personnes se sont même évanouies et ont été évacuées
par des agents de la Croix-Rouge du Burundi.
Dans tout le stade,
pas distanciation sociale et très peu de masques dans un pays où le
Covid-19 circule. Des sources concordantes assurent d’ailleurs que
l’ex-président Nkurunziza serait décédé des suites de cette maladie.
La perte de son « bien-aimé »
De nombreux hommages ont été rendu à l’ancien chef de l’État. Le premier à prendre la parole, a été le nouveau président burundais Évariste Ndayishimiye,
frère d’armes de Nkurunziza durant les années de guerre civile. Des
sanglots dans la voix, il a déclaré que le Burundi avait « perdu un père, un ami, un sauveur et un chef d’État sans avoir eu le temps de l’accompagner ». Il a multiplié les superlatifs, en expliquant que si Dieu « nous avait donné le choix, ce n’est pas vous qui serait parti ».
La veuve du défunt s’est dit affligé par la perte de son « bien-aimé », mais Denise Bucumi, pasteur dans une église évangélique, a aussi assuré que « Dieu m’a appris à dire merci en toute chose, je l’ai fait et cela m’a donné la force de tenir ».
Par RFI