À 5 mois de l’élection présidentelle, Joe Biden a défendu la
justice raciale dans un discours de
cinq minutes diffusé lors des
obsèques de George Floyd.
« L’heure de la justice raciale »
est venue aux Etats-Unis, a lancé mardi 9 juin le candidat démocrate à
la présidentielle Joe Biden dans une vidéo diffusée pendant la cérémonie
d’obsèques de George Floyd à Houston, que vous pouvez voir ci-dessous :
« Nous ne pouvons plus nous détourner du racisme qui blesse notre âme »,
a ajouté l’ancien vice-président de Barack Obama, en rendant hommage à
cet Afro-Américain de 46 ans, dont la mort il y a quinze jours sous le
genou d’un policier blanc a suscité une vague de manifestations dans
tout le pays et au-delà.
Joe
Biden avait rencontré lundi en privé les proches de George Floyd à la
veille de ses funérailles dans la ville texane de Houston où il avait
grandi.
« Pourquoi est-ce que dans ce pays de trop nombreux
Américains noirs se lèvent le matin en sachant qu’ils pourraient mourir
en vivant simplement leur vie ? », a interrogé dans sa vidéo le
candidat démocrate à la Maison-Blanche, qui affrontera le 3 novembre un
Donald Trump faisant montre de fermeté depuis le début du mouvement.
Une tonalité très personnelle
Son
discours a commencé par une note personnelle qui explique sans doute
pourquoi son intervention a été saluée, lui qui a souvent été critiqué
pour ses prises de parole jugées molles et dépourvues d’empathie.
Evoquant
son propre cheminement de deuil familial après la mort de sa femme et
de sa fille en 1972 dans un accident de voiture, puis en 2016 lorsque
son fils Beau est mort d’un cancer, il s’est adressé directement à la
fille de George Floyd, Gianna, âgée de six ans.
« Je sais que tu
as beaucoup de questions. Des questions qu’aucun enfant ne devrait avoir
à poser, et que trop d’enfants noirs ont dû poser depuis des
générations : ’Pourquoi ? Pourquoi papa n’est plus là ?’ »
Une colistière noire ?
Plusieurs
élus démocrates ont pris tour à tour la parole dans l’église bondée
Fountain of Praise de Houston, donnant aux funérailles une tonalité politique.
Dans ce contexte et après ce discours, le choix d’une colistière noire
pouvant devenir la première vice-présidente des Etats-Unis, semble
désormais s’imposer.
La sénatrice Kamala Harris, grande favorite,
l’élue de la Chambre des représentants Val Demings, ou la maire
d’Atlanta Keisha Lance Bottoms : toutes ont parlé avec vigueur, passion
et émotion de l’émoi qui a saisi le pays en voyant cet Afro-Américain
mourir, mais aussi de leur propre expérience de femmes noires aux
États-Unis.
Par nouvelobs.com