Les démocrates ont appelé dimanche à une transformation
profonde de la police, accusée de
discriminations, d'injustices et de
brutalités à l'encontre des Américains noirs.
Une mesure choc. Les autorités de Minneapolis ont annoncé le
démantèlement de la police de cette ville américaine, deux semaines
après la mort de l'Afro-Américain George Floyd
lors de son interpellation par un policier blanc, qui doit comparaître
lundi 8 juin pour la première fois devant la justice, inculpé de
meurtre.
Les démocrates ont appelé dimanche à une transformation
profonde de la police, accusée de discriminations, d'injustices et de
brutalités à l'encontre des Américains noirs.
Une mesure qui pourrait prendre du temps
"Nous
nous sommes engagés à démanteler les services de police tels que nous
les connaissons dans la ville de Minneapolis et à reconstruire avec
notre population un nouveau modèle de sécurité publique qui assure
vraiment la sûreté de notre population", a déclaré Lisa Bender, présidente du conseil municipal, sur CNN.
Elle
a précisé avoir l'intention de transférer les fonds alloués au budget
de la police vers des projets s'appuyant sur la population. Le conseil
municipal compte également examiner la façon de remplacer la police
actuelle, a-t-elle ajouté. "L'idée de ne pas avoir de police n'est certainement pas un projet à court terme", a-t-elle précisé.
Le
maire de la ville Jacob Frey avait fait savoir avant le vote du conseil
qu'il n'était pas favorable à ce démantèlement, disant qu'il préférait
une "réforme structurelle d'ampleur pour la refonte de ce système structurellement raciste". Par conséquent, la promesse du conseil municipal pourrait prendre du temps à se concrétiser.
Un projet de loi devant le Congrès pour réformer la police
Plusieurs
élus démocrates veulent s'attaquer à ce qu'ils estiment être le fruit
d'un racisme qui gangrène l'histoire des Etats-Unis depuis l'esclavage,
en présentant lundi devant le Congrès une loi pour réformer la police
dans l'ensemble des Etats-Unis.
Certaines mesures ont déjà été
imposées à un échelon local depuis le début de ce mouvement de
contestation. Le chef de la police de Seattle a ainsi interdit le
recours au gaz lacrymogène pour trente jours. La police de Minneapolis a
annoncé qu'elle interdisait dorénavant la technique dangereuse des
"prises d'étranglement".
Par FranceInfo