
Le meurtre de George Floyd à Minneapolis continue de créer une onde de
choc à travers le monde
entier. Ces derniers jours, il y avait encore
des manifestations dans des centaines de villes américaines, mais aussi
au Royaume-Uni, en France, en Belgique ou encore en Afrique du Sud. Des
dizaines de milliers de personnes dénoncent les violences policières et
les discriminations raciales. Par ricochet, les symboles de l’esclavage
dans l'espace public sont remis en cause.
Dans la ville de Bristol au Royaume-Uni,
ce dimanche, la statue du marchand d'esclaves Edward Colston a été
arrachée de son piédestal par des manifestants contre le racisme. Sur
les images relayées à la télévision et sur les réseaux sociaux, on peut
voir la foule se ruer pour piétiner la statue, avant de la tirer pour la
jeter dans la rivière.
En France aussi, la CAAN, la Coordination
d'action autonome noire, s'attaque aux symboles de l'esclavage dans
l'espace public. L'organisation appelle, pendant le mois de juin à
lister toutes les rues, les places ou bâtiments portant le nom
d’esclavagistes. À commencer par ceux au nom de Jean-Baptiste Colbert,
ministre au XVIIe siècle et rédacteur du Code noir qui régissait la vie
des esclaves sur le territoire français.
En Belgique, ce sont les
statues de l'ancien roi Léopold II qui font polémique. Depuis une
semaine, plusieurs d'entre elles ont été recouvertes de peinture rouge
sang à Bruxelles, évoquant les millions de morts et de mutilés au Congo pendant
son règne. Une pétition a déjà recueilli plus de 60 000 signatures pour
demander le déboulonnage de toutes les statues de l'ancien roi des
Belges. Le conseil municipal de Bruxelles doit d'ailleurs étudier la
question lors d'une réunion ce lundi.
Par RFI