![Coca-Cola va mettre à profit sa pause pour «faire le point sur (ses) stratégies publicitaires et voir si des révisions sont nécessaires». [Eric PIERMONT / AFP]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_640_360/public/000_par8326888-2_5ef7416073c05.jpg?itok=mnB8phNm)
Coca-Cola, l'une des marques les plus
connues du monde qui dépense des sommes énormes en
publicité, a annoncé,
ce vendredi 27 juin, qu'elle suspendait pendant au moins 30 jours toute
promotion sur tous les réseaux sociaux, parce qu'«il n'y a pas de place
pour le racisme».
«Il n'y a pas de place pour le racisme dans le monde et il n'y a pas de place pour le racisme sur les réseaux sociaux», a dit James Quincey, le PDG du géant mondial, dans un très bref communiqué.
Il a exigé des plate-formes --que
d'autres marques ont décidé de boycotter et priver de leurs revenus
publicitaires pour les forcer à faire davantage pour supprimer les
contenus haineux-- qu'ils fassent preuve de plus de «transparence et de
responsabilité».
Coca-Cola va mettre à profit sa pause pour «faire le point sur (ses)
stratégies publicitaires et voir si des révisions sont nécessaires», a
expliqué M. Quincey. Le géant des boissons gazeuses a précisé à la
chaîne CNBC, que cette «pause» ne signifiait pas qu'il rejoignait le
mouvement lancé la semaine dernière par des associations de défense des Noirs américains et de la société civile.
Baptisée #StopHateForProfit («Non à la haine pour les
profits»), cette campagne de boycott des publicités sur Facebook en
juillet est notamment soutenue par la National Association for the
Advancement of Colored People (NAACP), ColorOfChange, ADL
(Anti-Defamation League, une organisation juive), FreePress et Sleeping
Giants.
Elle vise à obtenir une meilleure régulation des groupes incitant à
la haine, au racisme ou à la violence sur le réseau. Vendredi c'est
Unilever, un des leaders mondiaux de l'agroalimentaire et des
cosmétiques, qui a annoncé qu'il mettait un terme à ses publicités sur
Facebook, Twitter et Instagram aux Etats-Unis jusqu'à la fin de l'année,
au moins, en raison d'une période électorale «polarisée».
Sous la pression, Facebook a lâché du lest sur les principes affichés
par son fondateur Mark Zuckerberg, qui a lui-même annoncé un
durcissement de la position du réseau social face aux messages haineux.
Par
CNEWS avec AFP