
Au Tchad, les élections législatives annoncées pour la fin de cette
année ne pourront peut-être pas se
tenir. Cela fait plusieurs années que
le renouvellement du parlement tchadien élu en 2011 est sans cesse
reporté pour diverses raisons. Cette fois-ci, le calendrier électoral
qui annonce des législatives en fin d’année et la présidentielle en
avril 2021 est compromis par la pandémie du coronavirus. Ce qui agace
passablement le chef de l’État.
Idriss Déby a pris rendez-vous ce mardi avec la Céni et le Cndp, les
deux organes au centre du processus électoral pour leur demander de
rassurer l’opinion sur le retard pris dans les préparatifs des
élections. A moins de six mois de la date annoncée des législatives,
l’opérateur choisi pour le recensement biométrique n’a toujours pas
commencé les travaux préliminaires. Un retard qui inquiète non seulement
la communauté internationale, mais aussi les acteurs politiques. Un des
membres influents de l’opposition estime qu’il faut commencer « à s’inquiéter pour la présidentielle, pour les législatives, c’est mort », glisse-t-il.
Le chef de l’État, lui, accorde une semaine aux deux organes et au
bureau permanent des élections pour s’accorder sur un calendrier. Une
équation difficile quand on sait que l’opérateur est bloqué par les
restrictions des voyages à cause du coronavirus et qu’au Tchad en raison
de la saison des pluies, aucune opération électorale de terrain ne peut
se réaliser avant le mois de septembre.
Par RFI