Transgressant la tradition, le président américain Donald
Trump a fait retirer les effigies de ses
prédécesseurs de l'entrée de la
Maison-Blanche.
Quand Donald Trump
n'aime pas quelqu'un, il le fait savoir. Bruyamment, de préférence. Il
l'a encore prouvé la semaine dernière en ordonnant de reléguer les
portraits officiels de deux de ses prédécesseurs, Bill Clinton et George
W. Bush, dans une des pièces de la Maison-Blanche qui servirait de
débarras depuis l'arrivée du couple présidentiel. Trump les a fait
remplacer par des présidents qui ont servi il y a plus d'un siècle : les
républicains William McKinley, assassiné en 1901, et son successeur,
Theodore Roosevelt.
Le président mexicain, Andrés Manuel López
Obrador, reçu le 8 juillet, aura donc été le dernier officiel à avoir
jeté un regard, ou pas, sur les peintures. L'ancien conseiller à la Maison-Blanche John Bolton n'a-t‑il pas écrit que Trump méprisait les deux hommes, qu'il jugeait Bush "stupide" et Clinton "mauvais président"?
Transgression des us et coutumes
D'autant plus pénible pour
l'actuel locataire de la Maison-Blanche, comme l'a justement rappelé la
chaîne de télévision CNN, qu'il passait tous les jours devant les
tableaux. Il y aurait donc parfois de la logique dans les agissements du
milliardaire, comme en témoigne cette nouvelle transgression des us et
coutumes – la tradition voulant que les portraits des présidents
américains les plus récents soient les plus en vue pour les événements
officiels. Le couple Obama n'a pas été "oublié" par Donald Trump.
The Old Family Room,
la salle à manger qui accueille aujourd'hui les peintures de Bush et de
Clinton, avait comme par hasard été redécorée et ouverte au public pour
la première fois en 2015 par l'ancienne First Lady Michelle Obama.
Quant à l'époux de celle-ci, Barack, auquel Donald Trump a succédé en
2017, son tableau ne devrait pas être dévoilé aux yeux du public lors
d'une quelconque cérémonie officielle avant l'élection présidentielle.
Un signe de plus de l'hostilité que le chef de l'exécutif n'a cessé de
montrer à l'égard d'Obama, qu'il vilipende régulièrement, jusqu'à l'avoir qualifié de "criminel".
Par leJDD.fr