Les cas positifs de coronavirus n’arrêtent pas de grimper au
Congo-Brazzaville où les autorités ont
décidé, vendredi 24 juillet, de
ramener le couvre-feu à Brazzaville et Pointe-Noire de 20h00 (au lieu de
22h00) à 5h00 du matin. Les jours d’ouverture des marchés domaniaux
passent de cinq à quatre. Les autorités ont estimé, récemment, que le
Covid-Organics, importé de Madagascar, était peu efficace. Face à cette
situation, les chercheurs les appellent à ne pas ignorer les plantes
traditionnelles locales.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
Ethnologue
et chercheur, convaincu de l’efficacité de la pharmacopée, notamment
celle des populations autochtones, Sorel Eta est d’avis que les forêts
congolaises regorgent de plusieurs variétés de plantes médicinales qui
peuvent aider les populations à soigner le nouveau coronavirus. Il
demande aux autorités de ne rien ignorer.
« La pharmacopée
autochtone peut apporter quelque chose. À nous de faire confiance à ces
populations. Le coronavirus, nous ne devons pas en faire un problème à
nous, les citadins. C’est un problème mondial et tout le monde peut
apporter sa pierre à l’édifice. Je me dis que nous avons des richesses à
nos pieds ou sous nos pieds et c’est le moment d’aller les exploiter.
Pour nous qui faisons le terrain, nous rencontrons souvent des
chercheurs étrangers dans nos forêts. Qu’est-ce qu’ils vont y chercher
si nos forêts n’avaient rien », questionne Sorel Eta.
« Aucune solution n’est à exclure », rétorque une autorité qui intervient dans la prise en charge des malades du coronavirus.
Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique indique que « la
recherche sur les médecines traditionnelles et orthodoxes, en tant que
thérapie potentielle du Covid-19, doit être fondée sur la science ».
Par RFI