Un signe qu'il sent la situation lui échapper? Donald Trump est
apparu pour la première fois samedi
portant en public un masque de
protection contre le coronavirus, le jour où les Etats-Unis ont
enregistré un nouveau record de contaminations.
Cette première apparition masquée du président américain, lors d'une
visite à l'hôpital militaire Walter Reed dans la banlieue de Washington,
a une forte valeur symbolique aux Etats-Unis au moment où l'épidémie
est en pleine expansion en particulier dans des Etats du Sud comme la
Floride ou le Texas. Depuis le début de l'année, Trump avait évité de se
montrer en public avec un masque, alors même que le port de cette
protection est recommandé par les autorités sanitaires américaines.
« Quelque chose de très bien de porter un masque »
Il
avait ainsi contribué à faire de cette question un enjeu de controverse
politique, le refus de porter le masque étant vu dans une partie de la
société américaine comme une affirmation de la liberté individuelle du
citoyen face aux autorités fédérales et internationales.
Samedi
soir, Donald Trump a mis un masque bleu sombre pour visiter des
militaires américains blessés au combat à l'hôpital Walter Reed de
Bethesda, dans le Maryland, près de Washington. « Lorsque vous parlez
avec des soldats qui sortent tout juste de la table d'opération, je
crois que c'est quelque chose de très bien de porter un masque », a-t-il
déclaré à la presse avant cette visite. « Je n'ai jamais été contre les
masques, mais je suis convaincu que cela dépend du moment et de
l'endroit. »
« America first », a vanté sur Twitter son directeur de campagne pour
l'élection présidentielle du 3 novembre prochain, Brad Parscale, alors
que Trump est pourtant loin d'être le premier chef d'Etat ou de
gouvernement à porter un masque.
Le 22 mai dernier, il avait reconnu en avoir porté un lors d'une
visite d'une usine Ford, mais sans l'afficher car il ne voulait pas «
faire plaisir à la presse. »
VIDÉO. Donald Trump masqué, une première en trois mois de crise sanitaire
Les
Etats-Unis sont le pays le plus lourdement touché par la pandémie avec
134 729 décès, selon le comptage effectué par l'université
Johns-Hopkins. Le pays a enregistré samedi un nouveau record de
contaminations avec 66 528 cas en 24 heures.
Réouverture partielle d'un parc d'attractions Disney
Malgré
cette évolution inquiétante, une partie du parc d'attractions Disney
World à Orlando, en Floride, a été rouverte au public samedi, après
quatre mois de fermeture. Des centaines de personnes ont fait la queue
pour se rendre au Magic Kingdom, l'un des deux espaces à accueillir du
public avec l'Animal Kingdom.
La
Floride n'est pas le seul Etat américain en difficulté. En Géorgie,
Atlanta a décrété vendredi un retour à une phase de confinement strict
après avoir partiellement rouvert la ville à un fonctionnement normal.
Au Texas, des hôpitaux se disent saturés.
Par Le Parisien avec AFP