![John Lewis brandissant un exemplaire de la Constitution américaine à Washington, le 2 mars 2016 [MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives] John Lewis brandissant un exemplaire de la Constitution américaine à Washington, le 2 mars 2016 [MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_640_360/public/abee5352754f1b9549e4d31c94ed056a2e1c0b0a.jpg?itok=qGq7JFEJ)
John Lewis, emblématique militant de la non-violence et des droits
civiques aux Etats-Unis, ancien
compagnon de route de Martin Luther
King, est mort à l'âge de 80 ans, a annoncé vendredi la Chambre des
représentants dont il faisait partie.
"Aujourd'hui, l'Amérique déplore la disparition d'un des plus grands
héros de l'histoire américaine", a écrit la présidente de la Chambre des
représentants, Nancy Pelosi, dans un communiqué.
Mme Pelosi a décrit Lewis, démocrate comme elle et qui souffrait d'un
cancer du pancréas, comme "un titan du mouvement des droits civiques
dont la bonté, la foi et la bravoure ont transformé notre nation".
![Le président américain Barack Obama remet à John Lewis la Médaille de la Liberté, la plus haute décoration civile des Etats-Unis, à Washington, le 15 février 2011 [ALEX WONG / AFP/Archives]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_630/public/eb3134c2031f6563d98d15e1aa4ebb9e06ee88a1.jpg)
[ALEX WONG / AFP/Archives]
Fils de métayers, cet Afro-Américain était à 21 ans un des plus
jeunes Freedom Riders (voyageurs de la liberté) qui ont combattu la
ségrégation dans le système de transport américain au début des années
1960. Il est devenu l'une des voix les plus respectées du pays pour la
justice et l'égalité.
Il avait failli plusieurs fois succomber sous les coups de la police,
notamment en 1965 sur le pont Edmund Pettus, à Selma, en Alabama, où il
menait une marche pacifiste de plusieurs centaines de militants contre
la discrimination raciale. En 2015, pour célébrer le cinquantenaire de
ce "Dimanche sanglant", il avait repassé le pont aux côtés du président
Barack Obama.
Parlementaire depuis 1986, il incarnait "la conscience du Congrès", selon l'expression de Nancy Pelosi.
Les hommages sont également venus du camp républicain, avec notamment
Mitch McConnell, président du Sénat, qui a loué ce "pionnier des droits
civiques qui n'a pas hésité à mettre sa vie en jeu pour combattre le
racisme, promouvoir l'égalité des droits et placer notre nation en
accord avec ses principes fondateurs".
Malgré un cancer, il avait fait son retour à Washington en juin en
pleine tourmente née de la mort de George Floyd aux mains de la police à
Minneapolis, pour participer à la mobilisation du mouvement Black Lives
Matter contre les discriminations raciales.
Par
AFP avec CNEWS