
La mauvaise
alimentation est un fardeau financier non seulement pour les Etats, mais
aussi
pour les entreprises. Selon une étude, elle entraîne une perte de
productivité entre 130 et 850 milliards $ aux entreprises opérant dans
les pays à revenu faible et intermédiaire.
Au-delà de son coût
important pour les finances publiques, la mauvaise alimentation a
également un coût économique énorme pour les entreprises de toutes
tailles opérant dans les pays les plus touchés.
Dans un rapport publié ce 8
juillet, l’institut de recherche politique britannique Chatham House
révèle que les compagnies actives dans les pays à revenu faible et
intermédiaire perdent entre 130 et 850 milliards $ par an de
productivité en raison du fléau.
Cette perte de
productivité peut se traduire notamment par une diminution de la
performance des travailleurs dans l’exécution des tâches physiques, le
retard dans la réalisation des tâches ou encore les absences plus
fréquentes aux postes liés aux problèmes de santé.
Baptisée « The Business Case for Investment in Nutrition »,
l’étude examine l’impact d’une mauvaise nutrition sur 13 secteurs
économiques (agriculture, distribution, éducation, santé, mines
notamment) dans 19 pays répartis en Europe, en Asie, en Afrique et en
Amérique centrale.
Selon le document,
l’insuffisance pondérale et l’obésité chez les adultes comptent parmi
les aspects les plus coûteux de la malnutrition avec jusqu’à 65
milliards $ de pertes de productivité pour les entreprises.
Si cette évaluation est
importante, l’organisation estime qu’elle est sans doute plus élevée
dans la réalité, en raison de la non-prise en compte des coûts indirects
liés au paiement de l’assurance aux employés malades, des salaires
versés au personnel de remplacement ou des congés maladie payés.
« Les entreprises ont
un rôle significatif à jouer. En dehors des pertes de productivité, la
mauvaise alimentation peut affecter la réputation des compagnies qui ont
une forte empreinte dans les pays en développement, mais ne font rien
pour lutter contre la malnutrition. La pandémie de coronavirus peut
encore aggraver les coûts parce que l’insécurité économique va de pair
avec l’insécurité alimentaire », confie à Bloomberg, Laura Wellesley, chargée de recherche à Chatham House.
Pour rappel, cette étude
est la première du genre à se pencher sur les coûts associés à la
mauvaise alimentation sur les entreprises dans les pays à revenu faible
et intermédiaire.
Espoir Olodo
Par Agence Ecofin