Le fils de Carlos Ghosn, Anthony Ghosn, aurait versé autour de 500.000
dollars en cryptomonnaies à
Peter Taylor, l’un des Américains accusés
d’avoir aidé Carlos Ghosn dans sa fuite depuis le Japon vers le Liban,
selon les procureurs américains en charge du dossier cités par
Bloomberg.
Le fils de Carlos Ghosn
aurait versé autour de 500.000 dollars à Peter Taylor, l'un des
Américains accusés d'avoir aidé Carlos Ghosn dans sa fuite depuis le
Japon vers le Liban, via la plateforme de cryptomonnaies Coinbase, selon
les procureurs américains en charge du dossier, rapporte Bloomberg
ce jeudi. Les virements auraient été effectués après que Carlos Ghosn a
été dissimulé dans une malle puis embarqué à bord d'un jet privé,
échappant ainsi aux autorités japonaises.
Ainsi, en ajoutant la somme d'un précédent transfert, Taylor et son père, l'ex béret vert Michael Taylor,
auraient empoché près de 1,36 million de dollars venant de la famille
Ghosn, selon les rapports d'enquête. Les deux hommes ont été arrêtés en
mai à la demande des autorités japonaises, qui réclament leur extradition.
Dans leur demande d'extradition, les autorités japonaises indiquaient
que Carlos Ghosn avait lui-même versé, depuis un compte en banque
français, plus de 860.000 dollars à une entreprise dirigée par Peter
Taylor. Un virement auquel s'ajouterait donc les 500.000 dollars
transférés en cryptomonnaie par tranches entre janvier et la mi-mai.
Comme élément justifiant la demande d'extradition
des deux Taylor, le gouvernement japonais avait inclus des images de
caméra de vidéosurveillance -conforté par la déposition d'un
témoin- montrant Maya Ghosn et son père, rejoints ensuite par Peter
Taylor, à Tokyo, le jour de la fuite de l'ex dirigeant.
L'ex-patron de l'Alliance avait pourtant affirmé que sa
famille n'avait joué aucun rôle dans sa fuite. Mais les procureurs
américains et japonais auraient accumulé des preuves de l'implication de
son fils et d'une de ses filles, Maya Ghosn, dans l'opération. Pour
l'instant, néanmoins, aucun membre de la famille Ghosn n'est
officiellement accusé. Une porte-parole de la famille Ghosn, contactée
par Bloomberg, n'a pas répondu aux sollicitations ce jeudi.
Par
Challenges.fr