Lors de son point presse quotidien, Donald Trump a été interrogé
sur Ghislaine Maxwell,
complice présumée de Jeffrey Epstein. Il a
assuré souhaiter qu'elle «aille bien» car il l'a connue dans les années
90.
Donald Trump est régulièrement critiqué pour son manque d'empathie.
Pourtant, mardi, lors de son premier point presse depuis plusieurs
semaines, le président américain a fait preuve de compassion. Interrogé à
propos de Ghislaine Maxwell, la Britannique interpellée au début du
mois car soupçonnée d'avoir été une complice du trafic de jeunes femmes
de Jeffrey Epstein, le milliardaire a répondu : «Je n'ai pas beaucoup
suivi, mais je lui souhaite d'aller bien, honnêtement. Je l'ai
rencontrée à de nombreuses reprises au fil des années, surtout car je
vivais à Palm Beach et je crois qu'ils vivaient à Palm Beach, mais je
lui souhaite d'aller bien, peu importe ce qui se passe.»
Avant d'être président, Donald Trump a en effet côtoyé Jeffrey
Epstein et Ghislaine Maxwell lors d'événements mondains, à Palm Beach et
à New York. Si le nom du président américain n'a pas été cité comme
bénéficiaire potentiel du trafic de jeunes femmes, qui auraient été
recrutées par la Britannique, mis en place pour Jeffrey Epstein, sa
proximité avec le duo revient régulièrement. Récemment, son fils Eric Trump a été contraint d'effacer un tweet
dans lequel il se moquait de la présence de Ghislaine Maxwell au
mariage de Chelsea Clinton -Bill Clinton a voyagé à plusieurs reprises
avec Jeffrey Epstein, notamment pour se rendre sur son île privée. Des
centaines d'internautes lui ont rappelé que son père n'était pas un
inconnu pour le duo. Alex Acosta, qu'il avait nommé secrétaire au
Travail, avait été contraint à la démission
l'an dernier car il a été révélé qu'il avait accepté de faire signer un
accord très avantageux à Jeffrey Epstein, alors qu'il était le
procureur de Palm Beach en charge d'une première enquête pour «abus de
mineurs» envers le financier, en 2008.
Des soupçons, des théories du complot... et des moqueries
L'affaire
Epstein est un sujet souvent abordé par les complotistes, et certains
partisans du président américain, qui voient dans le suicide du
financier un assassinat pour le faire taire et éviter qu'il ne révèle
les noms des «puissants» qui ont abusé des jeunes femmes recrutées pour
être à son service, et leurs soupçons se portent sur Bill Clinton.
Donald Trump Jr publie régulièrement des références aux doutes entourant
le suicide de Jeffrey Epstein, comme un montage peignant Hillary
Clinton en garde de prison pour Ghislaine Maxwell, «Hiluigi
Clintonelli», engagée par le FBI, ajoutant le mot-clé
#epsteindidntkillhimself, soit «EpsteinNeSestPasSuicidé». «Deux ans
d'enquête et aucun accusateur ne s'est suicidé», avait-il partagé peu
après le suicide de Jeffrey Epstein, en août dernier, avec une image de
son père faisant un clin d'oeil à l'objectif.
Par Paris Match