Les services du Premier ministre ont communiqué le montant des moyens consacrés aux anciens présidents de la République en 2019.
Toujours
un peu bling-bling, Nicolas Sarkozy ? Huit ans après son départ de
l’Elysée, l’ancien président peine à réduire le coût global des
avantages liés à son statut. Selon la Lettre A,
qui cite la réponse de Matignon au sénateur centriste, Michel Canévet,
un total de 866.000 euros lui a été consacré en 2019, en augmentation de
4% par rapport à l’année précédente. Dans le détail, il s’agit de
pourvoir au loyer et à l’équipement de ses bureaux, dans le huitième
arrondissement parisien (environ 295.000 euros par an), ainsi qu'aux
salaires de ses collaborateurs permanents et agents de service, estimés à
570.000 euros.
De son côté, François Hollande a légèrement réduit
la voilure en 2019, avec un budget de 756.000 euros (-6%). Installé rue
de Rivoli, dans le 1er arrondissement parisien, l’ex’ de l’Elysée
occupe des locaux un peu moins onéreux (250.000 euros/an environ) que
ceux de Nicolas Sarkozy. Les membres de son cabinet sont également moins
rémunérés.
Même constat pour Valéry Giscard D’Estaing. En 2019,
les dépenses consacrées par l’Etat à l’ancien président âgé de 94 ans
ont atteint 646.000 euros, en baisse de 10% sur un an. Enfin, Jacques
Chirac, décédé en septembre 2019, a coûté un peu plus de 200.000 euros à
l’Etat.
Même si les chiffres rendus publics par
les services de Matignon n’intègrent ni la retraite statutaire des ex —
74.700 euros bruts par an —,ni la rémunération de leur chauffeur et les
dépenses de sécurité la tendance baissière du coût global des anciens
présidents — qui s’est élevé à un peu moins de 2,5 millions d’euros en
2019 — devrait se poursuivre dans les années à venir. Et pour cause, le décret du 4 octobre 2016 relatif
au soutien matériel et en personnel des anciens présidents a été
récemment modifié, afin que ces derniers ne puissent plus employer que
trois collaborateurs et un agent de service (au lieu de sept
collaborateurs et trois agents de service) au-delà des cinq années qui
suivent la cessation de leurs fonctions.
Par capital.fr