Les États-Unis ont célébré samedi une Fête nationale à hauts risques en
pleine pandémie de
Covid-19, qui progresse de façon galopante dans le
pays et flambe également au Mexique voisin, dans le reste de l’Amérique
latine ainsi qu’en Afrique du Sud.
La pandémie de coronavirus
a fait au moins 530 110 morts dans le monde, selon le dernier bilan de
l’Université Johns Hopkins ce dimanche 5 juillet 2020. Plus de
11 millions de cas d’infection ont été diagnostiqués dans 196 pays et
territoires.
Les États-Unis sont le pays le plus touché, avec 129 673
décès. Suivent le Brésil (64 265), le Royaume-Uni (44 283), l’Italie
(34 854) et le Mexique (30 366) dont le bilan dépasse désormais celui de
la France (29 896).
Les célébrations du 4 juillet, « Jour de l’Indépendance » américaine, ont été revues à la baisse, alors que les États-Unis
ont enregistré le même jour 43 742 nouvelles contaminations et 252
nouveaux décès. Les trois jours précédents avaient été marqués par des
records de nouveaux cas, dont plus de 57 000 vendredi.
Les autorités sanitaires américaines ont reconnu fin juin
avoir perdu le contrôle de l’épidémie. Pourtant, le président américain
Donald Trump a une nouvelle fois minimisé, lors d’une cérémonie samedi
dans les jardins de la Maison Blanche, cette progression galopante.
Flambée au Mexique
Le Mexique est devenu
samedi le 5e pays dans le monde le plus endeuillé, devant la France,
selon un décompte officiel du ministère mexicain de la Santé. Dans la
capitale Mexico, la réouverture des centres commerciaux, prévue lundi, a
été repoussée à mercredi.
L’Afrique du Sud a enregistré quant à elle samedi un nombre
record quotidien de 10 853 nouveaux cas, selon des chiffres officiels.
Le coronavirus a fait 3 026 morts dans ce pays, le plus développé du
continent africain.
Reconfinement
En Espagne, l’un des pays les plus affectés avec plus de 28 300 morts, une « croissance très importante du nombre de cas de contagion de Covid-19 »
a amené les autorités de Catalogne (nord-est) à ordonner un
reconfinement autour de la ville de Lérida, à 150 km à l’est de
Barcelone.
Depuis samedi midi, entrées et sorties de cette zone comptant
200 000 habitants sont interdites, comme les regroupements de plus de
dix personnes et les visites dans les maisons de retraite.
Un nouveau confinement, d’au moins deux semaines, entre
également en vigueur dimanche au Kazakhstan face à un quadruplement du
nombre de cas depuis début juin.
En Angleterre, pubs, hôtels, salons de coiffure, cinémas et
musées ont été autorisés à reprendre du service samedi, même si nombre
d’entre eux préfèrent rester fermés pour le moment. « Ça fait trois ou quatre mois qu’on attendait de revenir au pub ! »
a lancé Nick, un comptable de 38 ans, en descendant une pinte avec deux
amis dans un établissement du quartier londonien de Greenwich.
Dans un tweet, le Premier ministre Boris Johnson a toutefois estimé « absolument vital que tout le monde respecte les règles en matière de distanciation sociale »,
craignant que la proximité entre les millions de clients attendus dans
les pubs durant le week-end ne signe un retour en force de l’épidémie.
La Russie a elle annoncé samedi avoir passé le cap des 10 000
morts, mais le faible nombre de décès par rapport à celui des
infections (plus de 670 000 cas) interroge quant à une éventuelle
sous-évaluation de la mortalité.
Par
Ouest-France