
Dans une étude intitulée « quels sont les effets des chocs liés à la pandémie Covid-19 au Cameroun ? »,
Francis Ghislain Ngomba Bodi, cadre de la direction des études, de la
recherche et des statistiques à la Beac postule qu’à la faveur de la
pandémie du Covid-19, l’économie camerounaise fait face à cinq chocs :
« un choc épidémiologique, un choc d’offre, un choc de demande interne, un choc pétrolier et un choc de demande étrangère ».
Cette conjoncture peu reluisante, conclut le chercheur, devrait coûter au pays « 6%
de PIB en 2020, avec une chute de la consommation d’environ 12% et une
diminution des exportations pouvant atteindre 40%. Le déficit budgétaire
devra plonger et risquera de doubler. L’investissement privé pourrait
ne pas se relever à son niveau d’avant-crise avant fin 2021 ».
Afin d’atténuer les effets de cette récession, suggère l’étude publiée sur le site de la banque centrale, « il
est important pour le gouvernement de soutenir la trésorerie des
entreprises industrielles afin qu’elles puissent maintenir un certain
niveau d’emploi, et agrandir leurs parts de marché sur le marché
domestique à la faveur du rebond économique en 2021. Ce soutien direct
aux entreprises et indirect aux ménages permettra de maintenir la
demande à flot. Il nécessitera un fort accroissement de l’endettement
public dont la charge devra être atténuée par un achat massif de titres
publics par la banque centrale. C’est le préalable pour un rebond
économique de forte ampleur en 2021-2022 ».
BRM
Par Investir au Cameroun