
L’ex-président malien a été remis en liberté dans la
nuit de mercredi à jeudi par la junte militaire.
L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a été libéré aux alentours de 3 h du matin, heure de Bamako, a appris Jeune Afrique auprès
de sa famille. Il a été ramené par des éléments des forces spéciales
maliennes à sa résidence de Sébénikoro, laquelle est sécurisée par la
junte.
La Cedeao a été en première ligne dans les négociations
pour la libération de l’ancien chef de l’État malien. Durant toute la
journée du 26 août, son représentant à Bamako, Hamidou Boly, a ainsi été
en contact avec les putschistes du Comité national pour le salut du
peuple (CNSP) afin de les inciter à libérer IBK avant la prochaine
réunion des chefs d’État de la sous-région, prévue le 28 août.
Selon nos informations, la Cedeao avait en effet fait de la remise en
liberté de l’ex-président un préalable à un assouplissement des sanctions à l’encontre de la junte. Celle-ci avait été fortement invitée à faire un geste de bonne foi.
Rencontre Cedeao-IBK
Quelques jours plus tôt, les émissaires de la Cedeao, menés par
l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, avait pu rencontrer
Ibrahim Boubacar Keïta sur son lieu de détention, en présence des colonels du CNSP, puis en leur absence.
À chaque fois, IBK leur avait assuré ne pas imaginer revenir au
pouvoir. L’ancien président se disait même « soulagé » et affirmait
qu’il était bien traité et « respecté » par les putschistes. Il avait
demandé à ses visiteurs de faire passer le message à ses anciens
homologues de la Cedeao.