
Depuis la fin du mois de juillet 2020, le prix moyen du
kilogramme de cacao dans les bassins de
production du Cameroun est
descendu sous la barre de 1000 FCFA. Selon le système d’information des
filières (SIF), un dispositif de veille sur les prix contrôlé par
l’Office national du cacao et du café (ONCC), le kilogramme de fèves a
atteint un maximum de 975 FCFA (contre un minimum de 925 FCFA) le 27
juillet 2020, avant de descendre à 950 FCFA depuis le 29 juillet.
Selon les chiffres compilés par le SIF, la fève
camerounaise n’avait plus atteint ce niveau de prix depuis le premier
trimestre 2019, période après laquelle le kilogramme s’est maintenu
au-dessus de 1000 FCFA. Y compris pendant la saison des pluies, période
pourtant généralement marquée par une baisse des prix consécutive aux
difficultés d’accès aux bassins de production.
À en croire les acteurs de la filière, cette baisse des
prix observée depuis fin juillet (période qui correspond à la fin de la
campagne cacaoyère) peut s’expliquer par l’essoufflement des
transformateurs et autres exportateurs, qui ont été très dynamiques tout
au long de la campagne.
Hausse projetée de la production
Ce dynamisme a pu notamment s’observer sur les prix
restés constants durant la campagne, ce qui témoigne de la vigueur de la
demande. Cette réalité est elle-même consécutive à l’arrivée de
nouveaux transformateurs sur le marché camerounais (Neo Industry), en
même temps que certains anciens opérateurs augmentaient leurs capacités
de broyage (Sic Cacaos).
En attendant les statistiques officielles, l’on se
souvient qu’en cours de campagne, l’ONCC anticipait déjà une
augmentation d’environ 2% de la production cacaoyère au Cameroun au
cours de la campagne cacaoyère 2019-2020 qui vient à peine d’entrer en
gare.
Selon la même source, en dépit de la crise sécuritaire
qui sévit depuis 2016 dans la région du Sud-Ouest (très grand bassin de
production), cette progression de la production aurait pu être plus
importante, n’eût été la crise sanitaire due à la pandémie du
Coronavirus, qui n’a pas épargné le Cameroun.
Brice R. Mbodiam
Par Investir au Cameroun