
C’est une chronique indignée. Dans l’ordre mondial séculaire, nombreux sont ceux qui dénoncent l’aliénation des citoyens par le système. Ce texte de Julio Vincent Gambuto paru sur Medium appel à réfléchir à l’éveil des consciences pour penser à une nouvelle société. Voici pourquoi nous subissons tous une grande manipulation et qu’il est temps d’ouvrir les yeux.
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Dans une quête frénétique du profit, nous sommes constamment
manipulés pour ne pas voir les crises graves auxquelles nous sommes
exposés. Pour articuler un système mondial, de nombreux acteurs tels que
les médias ou la politique s’investissent pour créer un ordre qui prime
sur l’individu.
Une dystopie réelle
George
Orwell avait déjà parlé du totalitarisme dans son roman « 1984 ». Dans
cette fiction, il parle du Ministère de la Vérité, une entité qui
réécrit et falsifie les faits pour refaire l’Histoire. Tous les moyens
sont bons pour la propagande y compris la publicité et les médias.
Parfois, la réalité rejoint la fiction et les indignés sont souvent vilipendés.
De Nostradamus à Baba Vanga, nombreuses sont les prophéties à prédire la déchéance de nos sociétés futures.
Pourtant, traités de fous ou d’escrocs, ceux qui prêchent la vérité
sont loin d’être acclamés. Ceux qui choisissent de revenir à l’essentiel
et au minimalisme vivent souvent en marge de la société qui est
caractérisée par la quête effrénée de l’argent et la surconsommation de
l’information.
L’ignorance est déifiée
A l’heure des
réseaux sociaux, les valeurs suprêmes demeurent la beauté et la
richesse. Des milliards sont dépensés en publicité pour continuer à nous
aveugler et que l’on persiste à accumuler sans vraiment savoir pourquoi. L’objectif
de cette quête ? Le bonheur qui se quantifie en abonnés et à la somme
sur le compte bancaire. L’ignorance est mise sur un piédestal et
l’intellect n’est pas valorisé. Seulement, cette quête effrénée de l’argent peut nous rendre malade.
Revenir à la normale ?
Si
les consommateurs ressentent aujourd’hui le besoin de revenir à la
normale, les médias veulent également donner cet argument…à tort. Le
système essaie de nous faire croire qu’il comprend nos attentes mais il ne s’agit que d’un leurre pour combler ce besoin de retour au naturel.
Cette volonté est de revenir à une période sans crise et de revenir à
l’essentiel. Mais les publicités qui vendent désormais du vrai veulent
que nous dédiions notre vie pour récolter les fruits de cette promesse.
Or, ce n’est qu’une chimère qui a été récupérée par avidité.
L’industrie publicitaire crée des consommateurs
Noam
Chomsky, grand penseur de notre siècle a toujours analysé les
mécanismes des pouvoirs qui gouvernent notre monde. Il explique que la
publicité se consacre à créer des consommateurs et que ce phénomène a
commencé à se développer dans les pays les plus libres comme les
Etats-Unis et la Grande Bretagne. Selon son analyse, quand cette
industrie a réalisé qu’il ne serait pas possible de contrôler par la
force, ils ont commencé à trouver d’autres moyens d’influencer les
citoyens. « Ils ont compris qu’il était plus facile de créer des consommateurs que de soumettre des esclaves » constate le linguiste et philosophe.
La publicité crée des besoins
Pour
appuyer son pouvoir, l’industrie publicitaire a trouvé une approche
efficace : celle de créer le besoin. La motivation ? Trouver un
« problème » qui se pose au consommateur pour lui apporter une solution,
lucrative évidemment. Quand il ne s’agit pas d’un besoin matériel, les
communicants vendent un idéal que l’on recherche absolument en
consommant : le bonheur.
Alors que ce dernier se trouve dans les
choses les plus simples de la vie, nombreux sont ceux à penser
l’atteindre en amassant encore et encore. Prenons pour exemple des
enfants. Pour être totalement épanouis, ces derniers ont surtout besoin
d’être comblés d’amour et la famille est l’un des piliers les plus
importants du bonheur. Ceux qui grandissent avec leurs grands-parents sont d’ailleurs les plus heureux.
Or, nous
vivons dans un monde où les publicités nous narrent des histoires qui
nous convainquent du caractère indispensable du produit pour nous
épanouir mais aussi pour nous faire sentir spéciaux. L’amour ne se
démontre plus avec la présence, mais se mesure, à tort, aux choses
matérielles que l’on offre.
« Un consommateur qui réfléchit n’est pas utile »
Il
est possible pourtant de déjouer cette machine bien rôdée en nous
posant les bonnes questions. Le système de consommation n’existe que
parce que nous voulons bien y croire. Et pour cause, un consommateur qui pense et se remet en question n’est pas un bon consommateur.
C’est pourquoi cette crise pandémique qui a placé le monde entier dans
une inertie totale aurait dû résulter à un véritable changement.
Cela
aurait pu faire aboutir à des conclusions qu’il y’a des choses beaucoup
plus importantes que le dernier smartphone ou la dernière voiture à la
mode. Cette pandémie aurait pu être l’occasion de nous éveiller et de
réclamer notre dû, l’équité et le bonheur durable.
Il faut réclamer ses droits
Pendant
cette pandémie au coronavirus, de nombreuses personnes ont été mises
sur le banc de touche et ont été de véritables laissés pour compte avec
la complicité de tous. Il s’agit par exemple de soutenir les petites
entreprises et de faire valoir le droit à la santé des personnes âgées.
Il est capital de réclamer des politiciens et des législateurs
responsables avec le souci de servir le peuple.
Aussi est-il
essentiel de réaliser l’échec de nos gouvernements et du système dont
nous faisons partie. « Ils nous feront tomber directement dans la
post-vérité, cet «instrument » par lequel se créent des« vérités »qui ne
correspondent pas aux faits, mais qui finissent par être validées par
la majorité sur la base de leur répétition incessante ou de mécanismes
similaires» écrivait Chomsky.
Par santeplusmag.com