![Des centaines de millions de doses du vaccin développé par l'Université d'Oxford et AstraZeneca ont déjà été pré-vendues.[SIPHIWE SIBEKO / POOL / AFP]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_640_360/public/000_1u05j1_5f58a2d2e504f_0.jpg?itok=XnwUGiM0)
L'un des projets occidentaux de vaccins
contre le coronavirus parmi les plus avancés a dû être stoppé,
dans la
nuit de mardi à mercredi. Développée par l'université d'Oxford et le
groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, cette formule a cessé
d'être administrée pour faire la lumière sur l'apparition d'une maladie
«potentiellement inexpliquée» chez l'un des volontaires.
Aucun détail n'a été communiqué concernant l'état du participant mais le site spécialisé Statnews
indique que l'interruption des essais a été décidée à la suite «d'une
suspicion d'un effet indésirable grave chez un participant au
Royaume-Uni». Un comité indépendant a été désigné pour évaluer
l'incident et les vaccinations ont été stoppées jusqu'à nouvel ordre.
Selon David Lo, professeur à l'Université de California Riverside, il
n'est pas rare que les procédures soient suspendues «temporairement,
lorsqu'un effet indésirable se manifeste chez un patient». Cela permet
d'informer l'ensemble des sites où la formule est testée, ici aux Etats-Unis, au Brésil et en Afrique du sud, en plus de la Grande Bretagne.
Dans le cas de ce potentiel vaccin
contre le coronavirus, «d'autres effets indésirables» ont déjà été
signalés, parmis lesquels de la fièvre et des douleurs, ajoute David Lo.
Cette fois-ci, il pourrait donc s'agir de «quelque chose de plus
grave».
Jusqu'à présent, AstraZeneca espérait pouvoir présenter ses résultats
au plus tard début 2021. Avec cette pause, le projet est inévitablement
retardé, ce alors que le groupe anglo-suédois a déjà pré-vendu des
centaines de millions de doses, un peu partout dans le monde.
Dans un communiqué, la société a indiqué qu'elle faisait son possible
pour minimiser l'impact de cet arrêt soudain sur le calendrier de
l'essai. Elle souligne qu'il pourrait s'agir d'une simple coïncidence :
dans des études d'une telle envergure, rassemblant des milliers de
personnes, des maladies de toutes sortes peuvent survenir.
Par CNEWS avec AFP