BAMAKO (Reuters) - Des discussions sur l'avenir de la transition
politique au Mali, où l'armée a
chassé du pouvoir le président Ibrahim
Boubacar Keïta le 18 août dernier, se sont ouvertes samedi à Bamako en
présence de centaines de représentants de la junte, des partis
politiques et d'organisations de la société civile.
Moins d'une heure après le début de la cérémonie d'ouverture, des
membres de la coalition d'opposition M5-RFP (Mouvement du
5-Juin-Rassemblement des forces patriotiques), à la pointe de la
contestation contre l'ex-président IBK, ont commencé à protester du fait
que la junte avait exclu leur mouvement de la plupart des groupes de
travail.
Les débats ont été interrompus par des cris de
militants dans la salle de réunion, avant qu'il soit annoncé que le
M5-RFP pourrait participer à tous les groupes de travail.
La
coalition d'opposition avait déjà dénoncé cette semaine le fait de ne
pas avoir été invitée à des consultations préliminaires sur la
transition.
Les discussions doivent se poursuivre dimanche et reprendre dans le courant de la semaine prochaine.
Les
dirigeants des pays membres de la Communauté économique des Etats
d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont demandé la semaine dernière à la junte
militaire de rendre immédiatement le pouvoir à un gouvernement de
transition dirigé par un civil et à organiser des élections dans un
délai d'un an.
(Tiemoko Diallo; version française Jean-Stéphane Brosse)
Par Reuters