Les spécialistes appellent à "des règles faciles à comprendre".
Le lavage des masques en tissu réutilisables à 60° n'est "pas
justifié", estime l'Académie nationale de médecine, appelant à "des
règles faciles à comprendre" concernant cet élément de protection contre
la transmission du coronavirus.
"Les indicateurs épidémiologiques actuels laissant prévoir une
situation épidémique prolongée, il devient nécessaire d'intégrer le port
du masque dans les gestes quotidiens en le rendant compréhensible,
acceptable et routinier", estime la société savante dans un communiqué.
Ainsi,
les masques grand public "peuvent être lavés à la main ou en machine,
avec un détergent, comme le linge de corps, la température de 60°C
n'étant pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage
des mains", explique-t-elle.
"Ne jamais être portés plus d'une journée"
De
même, "ils sont réutilisables après chaque cycle de lavage-séchage tant
que leurs qualités (maillage du tissu et intégrité des brides) ne sont
pas altérées", ajoute-t-elle, alors que la plupart des masques en tissu
sont homologués pour 10, 20 ou 50 lavages maximum. En revanche, "ils
doivent être changés lorsqu'ils deviennent humides et ne jamais être
portés plus d'une journée".
"Le port du masque dans la
communauté n'est pas facultatif; se masquer pour protéger les autres est
un geste altruiste dont l'efficacité collective est certaine quand tout
le monde l'applique", insiste l'académie.
Alors qu'"une
pléthore d'affirmations souvent contradictoires entretient la confusion
générale", elle recommande "que l'obligation du port du masque,
systématiquement associée aux mesures de distanciation, soit instaurée
dans tous les lieux publics, clos et ouverts, selon des règles faciles à
comprendre, à appliquer et à contrôler" et "qu'une information claire
et simplifiée sur l'usage des masques soit largement diffusée".
Comme
le Haut conseil de la santé publique (HCSP), l'académie estime aussi
que les masques grand public réutilisables doivent être privilégiés dans
l'espace public, "pour d'évidentes raisons économiques et écologiques".
Elle recommande de réserver les masques jetables, dits "chirurgicaux",
pour les "activités de soins" et "les personnes malades ou en
isolement".
Par RMC (avec AFP)