
Pour la troisième fois consécutive, Cellou Dalein Diallo
sera candidat à la présidentielle en Guinée.
Son parti, l’UFDG, prônait
pourtant jusque-là le boycott du scrutin dans le cas où Alpha Condé
briguerait un troisième mandat.
Sa décision se faisait attendre. Après de longues
hésitations et d’âpres discussions au sein de l’Union des forces
démocratiques de Guinée (UFDG), le parti d’opposition a annoncé samedi,
tard dans la soirée, aux coordinateurs du Front national pour la défense
de la Constitution (FNDC) qu’il participera bel et bien à la
présidentielle.
Lors d’une Assemblée générale extraordinaire, organisée
dimanche, l’UFDG a investi le chef de file de l’opposition comme
candidat du parti à l’élection présidentielle prévue le 18 octobre
prochain.
Cellou Dalein Diallo, se lancera donc, pour la troisième fois
consécutive, dans la course à la présidence. Et pour la troisième fois,
ce sera face à Alpha Condé.
Fin du boycott
Mercredi, les cadres du parti avaient formellement demandé à leur
président de se porter candidat, à l’issue d’une assemblée plénière au
siège de l’UFDG, dans le quartier Hamdallaye, à Conakry. « Nous avons
dit à Cellou Dalein Diallo que nous devions déposer notre candidature,
pour éviter d’être dans une situation de forclusion, car le dépôt des
candidatures prend fin le 8 septembre », confie à Jeune Afrique l’un des ténors du parti ayant pris part à cette réunion.
« L’objectif, c’est d’éviter de rejouer le scénario de mars
dernier », explique notre source. Après avoir boycotté le double scrutin
– les législatives et le référendum constitutionnel –, le parti n’a en
effet désormais plus aucun représentant à l’Assemblée nationale. Face à
ses lieutenants, Cellou Dalein Diallo a « pris acte » de leur demande,
mais a réclamé « un délai de 48 heures » avant de faire connaître sa
décision. Il lui aura finalement fallu quatre jours pour donner sa
réponse aux cadres de son parti, tant les dissensions étaient
nombreuses.