![La Déclaration du Consensus de Genève n'a pas de valeur juridique et ne modifiera pas les lois existantes[NICHOLAS KAMM / AFP]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_640_360/public/000_1i6323_5f9414fc26f2c.jpg?itok=yvW0ohEP)
La Déclaration du Consensus de Genève a été signée ce jeudi 22 octobre à Washington D.C., lors d'une conférence virtuelle. Il s'agit d'une initiative menée par Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain, dans l'objectif de protéger la santé et les «droits inaliénables» des femmes.
«L'avortement ne doit en aucun cas être considéré comme une méthode de planning familial», peut-on lire dans la Déclaration. «Il n'existe aucun droit international à l'avortement, comme il n'existe aucune obligation pour les Etats de la faciliter ou de le financer».
33 signataires
Outre les Etats-Unis, quatre pays (le Brésil, l'Egypte, l'Indonésie et l'Ouganda) ont parrainé cette Déclaration. En tout, elle a été signée par trente-trois pays, dont le Pakistan, le Soudan du Sud, l'Iraq, la République démocratique du Congo et le Soudan, qui figurent dans la liste des dix pays où les femmes sont les moins bien traitées. Plusieurs autres - l'Arabie saoudite, la Libye, le Bahreïn et les Emirats arabes unis - sont considérés comme des régimes autoritaires par un classement de l'hebdomadaire britannique The Economist datant de 2019.
La Déclaration du Consensus de Genève n'a pas de valeur juridique et
ne modifiera pas les lois existantes dans les pays signataires. «Cela
nuira sans aucun doute aux personnes LGBTQ et renversera le consensus
mondial établi sur la nécessité de protéger la santé et les droits
sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans toute leur
diversité» a toutefois regretté David Stacy, directeur des affaires
gouvernementales du groupe de défense Human Rights Campaign, interrogé
par le Washington Post.
Par CNEWS